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Ces balados, qui ont été réalisés par Parcs Canada à l’occasion du 100e anniversaire de la découverte des schistes de Burgess, explorent l’histoire, la signification et l’importance de ce trésor paléontologique. Servez-vous-en pour en apprendre davantage sur ces remarquables gisements fossilifères ou pour préparer votre prochain séjour dans le parc national Yoho.
Depuis des siècles, dans bon nombre de cultures, on vante les mérites de l’enseignement et de l’apprentissage dans un cadre d’une grande beauté naturelle. Imaginez que vous vous trouvez dans un tel endroit entouré de montagnes et offrant une vue sur des glaciers, des lacs et des pics majestueux. Maintenant, imaginez que cet endroit recèle également des secrets vieux de 500 millions d’années. Il s’agit des schistes de Burgess.
L’importance des schistes argileux de Burgess réside dans le fait que ce gisement nous permet de mieux comprendre un aspect particulier de l’histoire de la vie sur Terre.
En 1975, le Musée royal de l’Ontario a obtenu la permission d’effectuer des expéditions dans certains secteurs. C’était le début de l’ère moderne.
Vu le désir constant des humains de savoir qui ils sont et d’où ils viennent, et de comprendre les origines de leur monde… « Il était inévitable que l’on découvre, tôt ou tard, les schistes argileux de Burgess et que ses trésors fossilifères soient révélés à la science. »
« LE RÉCIT DES SCHISTES ARGILEUX DE BURGESS » – ÉMISSION NO 3
LA SIGNIFICATION DES SCHISTES ARGILEUX DE BURGESS
Animateur :
8 s
On dit que la découverte des schistes argileux de Burgess, près de Field, en Colombie-Britannique dans le parc national Yoho est de la plus haute importance.
28 s
3 s Pourquoi?
31 s
20 s
Selon M. Simon Conway Morris, auteur du livre The Crucible of Creation; the Burgess Shale and the Rise of Animals et professeur de biologie évolutionniste à l’Université Cambridge, en Angleterre, l’importance des schistes argileux de Burgess réside dans le fait que ce gisement nous permet de mieux comprendre un aspect particulier de l’histoire de la vie sur Terre.
51 s
12 s
Il s’agit de la radiation cambrienne, une diversification exponentielle de la vie animale marine, qui s’est produite il y a 500 millions d’années. Une telle explosion ne semble pas s’être reproduite depuis dans l’histoire de la Terre.
63 s
15 s
Dans son best-seller sur les schistes argileux de Burgess, La vie est belle, le paléontologue de l’Université Harvard, M. Stephen Jay Gould, affirme que l’importance de cette découverte tient surtout au fait qu’elle nous force à envisager de nouveaux processus évolutifs. 78 s
11 s
L’évolution est-elle essentiellement une expérience imprévisible et illimitée ou est-elle soumise à des contraintes, voire à une certaine implacabilité?
89 s
3 s
Il s’agit peut-être d’une simple question de nuance.
92 s
M. Tom Clark
Ideas (CBC)
49:09-49:14
6 s « Il faut bien reconnaître que Gould a avancé de bons arguments. »
98 s
49:21-49:25
5 s « Je ne dirais pas qu’il a eu carrément tort… »
103 s
49:28-49:43
17 s « … je pense plutôt qu’il a eu tort de mettre l’accent là où il l’a mis. Mais c’est peut-être justement ce genre d’homme qu’il nous faut : un homme qui va trop loin à l’occasion. »
120 s
Animateur :
6 s
M. Tom Clark, professeur émérite de géologie au Musée Redpath de l’Université McGill.
126 s
10 s
De nouvelles découvertes au Groenland et en Chine, dans les années 1980, n’ont fait que confirmer l’hypothèse de M. Gould selon laquelle le changement perpétuel ou l’imprévisibilité (la contingence) serait LA force dominante en matière d’évolution.
136 s
M. Stephen Jay Gould
Ideas (CBC)
45:17-45:21
5 s
« Donc, si ça se trouve, la liste des créatures fascinantes des schistes argileux de Burgess ne fera qu’augmenter. »
141 s
Animateur :
12 s
À la suite des découvertes aux schistes argileux de Burgess et de l’introduction de nouveaux outils de recherche, et grâce à l’insistance de M. Gould, la période cambrienne est aujourd’hui parmi les plus étudiées de l’histoire de la vie sur Terre.
153 s
7 s
Mais comment expliquer l’apparition et la disparition des espèces? L’histoire de l’extinction, un facteur de contingence indéniable, nous offre un élément de réponse. 160 s
M. Douglas Erwin
Piste 2
5:12-5:23
12 s « On parle d’extinctions massives lorsque de grands nombres de taxons, de nombreux groupes différents, disparaissent en un laps de temps relativement court. » 172 s
Animateur :
6 s M. Erwin est conservateur au Musée d’histoire naturelle du Smithsonian Institution, à Washington (D.C.).
178 s
7:16-7:28
13 s « Il se peut très bien que plusieurs épisodes d’extinction massive pendant la période cambrienne aient éliminé bon nombre des organismes vivant à l’époque aux schistes argileux de Burgess. »
191 s
Animateur :
12 s La vie sait s’adapter à des changements importants tels que ceux-ci. Elle peut s’en remettre. Par conséquent, on peut dire que la contingence constitue effectivement un facteur. Cependant, un autre facteur, la convergence, amène un autre questionnement.
203 s
M. Douglas Erwin
Piste 4
3:17-3:37
22 s « Il y a quelques années, on a découvert l’existence d’un mammifère du Jurassique qui, à tous égards, ressemblait beaucoup au castor moderne. Cette découverte suggère qu’il arrive que des organismes non apparentés trouvent des stratégies d’adaptation semblables. »
225 s
3:57-4:14
19 s « La convergence peut sans doute se produire à divers niveaux. Cela n’infirme pas nécessairement l’hypothèse de Steve Gould sur la contingence; ce genre de chose peut se produire à différents niveaux et à des moments différents. »
244 s
Animateur :
11 s De nouvelles recherches, menées dans des domaines connexes comme la paléontologie et la biologie, y compris le séquençage génétique, aident à compléter le portrait et démontrent :
255 s
22 s Premièrement : Qu’il existe une grande variété d’animaux différents, mais que des similitudes existent à l’échelle génétique;
Deuxièmement : Que la gamme d’animaux différents qui existaient autrefois n’était pas plus étendue que celle que l’on connaît aujourd’hui.
Troisièmement : Qu’une contingence débridée et une évolution lente et graduelle cèdent le pas à des complexités et à des contraintes imposées par l’écologie, la concurrence et la chimie, entre autres.
Et quatrièmement : Que le débat est loin d’être clos et que de nouvelles découvertes nous attendent encore.
En matière de compréhension, les choses augurent bien.
M. Derek Briggs du Musée Peabody à l’Université Yale.
277 s
M. Derek Briggs
38:04-38:18
15 s « Nous avons donc deux sources de preuves. D’un côté, nous avons l’horloge moléculaire et, de l’autre, le registre fossile. Ces deux sources de preuves sont graduellement en train de converger l’une vers l’autre. »
292 s
Animateur :
14 s Les importantes découvertes fossiles des schistes argileux de Burgess sont vulnérables au vol et au vandalisme. C’est pourquoi deux organisations partenaires – Parcs Canada et la Burgess Shale Geoscience Foundation – ont mis en œuvre une large gamme de mesures de protection, et offrent les services de spécialistes et de guides bien informés.
306 s
4 s John Niddrie, agent de conservation à Parcs Canada.
310 s
John Niddrie
00:33-00:51
19 s « L’une des principales mesures de protection en place est le contrôle de l’accès. Le public ne peut visiter le site qu’en compagnie d’un guide autorisé, et les chercheurs doivent obtenir un permis spécial pour y effectuer des recherches scientifiques. »
329 s
Animateur :
5 s Randle Robertson, porte-parole de la Burgess Shale Geoscience Foundation.
334 s
Randle Roberston
40:24-40:26
3 s « Nous avons une très bonne relation de travail. »
337 s
40:35-40:41
7 s « Nous travaillons avec Parcs Canada afin de veiller à ce que tout le monde sache que les schistes argileux de Burgess font partie d’un site du patrimoine mondial. »
344 s
CONCLUSION -EXTRO
Animateur :
45 s Le mois d’août 2009 marquait le 100e anniversaire de la découverte des schistes argileux de Burgess. Parcs Canada a prévu de nombreuses activités pour souligner cet anniversaire, notamment des expositions d’art, des exposés donnés par des scientifiques de renommée mondiale dans le parc national Banff, du théâtre dans les terrains de camping, des randonnées d’interprétation aux gisements fossilifères offertes tout l’été et bien d’autres choses encore.
Communiquez avec Parcs Canada pour obtenir plus de renseignements sur n’importe laquelle de ces activités.
Vous venez d’entendre MM. Tom Clark et Stephen Jay Gould (gracieuseté de l’émission Ideas et de la CBC), Douglas Erwin (gracieuseté du Smithsonian Institution), Derek Briggs (gracieuseté du Musée Peabody à l’Université Yale), John Niddrie de Parcs Canada et Randle Robertson de la Burgess Shale Geoscience Foundation.
Le « Récit des schistes argileux de Burgess » est commandité par Parcs Canada et par les Amis de la radio du parc national Banff.
Animateur :
8 s
On dit que la découverte des schistes argileux de Burgess, près de Field, en Colombie-Britannique dans le parc national Yoho est de la plus haute importance.
28 s
3 s Pourquoi?
31 s
20 s
Selon M. Simon Conway Morris, auteur du livre The Crucible of Creation; the Burgess Shale and the Rise of Animals et professeur de biologie évolutionniste à l’Université Cambridge, en Angleterre, l’importance des schistes argileux de Burgess réside dans le fait que ce gisement nous permet de mieux comprendre un aspect particulier de l’histoire de la vie sur Terre.
51 s
12 s
Il s’agit de la radiation cambrienne, une diversification exponentielle de la vie animale marine, qui s’est produite il y a 500 millions d’années. Une telle explosion ne semble pas s’être reproduite depuis dans l’histoire de la Terre.
63 s
15 s
Dans son best-seller sur les schistes argileux de Burgess, La vie est belle, le paléontologue de l’Université Harvard, M. Stephen Jay Gould, affirme que l’importance de cette découverte tient surtout au fait qu’elle nous force à envisager de nouveaux processus évolutifs. 78 s
11 s
L’évolution est-elle essentiellement une expérience imprévisible et illimitée ou est-elle soumise à des contraintes, voire à une certaine implacabilité?
89 s
3 s
Il s’agit peut-être d’une simple question de nuance.
92 s
M. Tom Clark
Ideas (CBC)
49:09-49:14
6 s « Il faut bien reconnaître que Gould a avancé de bons arguments. »
98 s
49:21-49:25
5 s « Je ne dirais pas qu’il a eu carrément tort… »
103 s
49:28-49:43
17 s « … je pense plutôt qu’il a eu tort de mettre l’accent là où il l’a mis. Mais c’est peut-être justement ce genre d’homme qu’il nous faut : un homme qui va trop loin à l’occasion. »
120 s
Animateur :
6 s
M. Tom Clark, professeur émérite de géologie au Musée Redpath de l’Université McGill.
126 s
10 s
De nouvelles découvertes au Groenland et en Chine, dans les années 1980, n’ont fait que confirmer l’hypothèse de M. Gould selon laquelle le changement perpétuel ou l’imprévisibilité (la contingence) serait LA force dominante en matière d’évolution.
136 s
M. Stephen Jay Gould
Ideas (CBC)
45:17-45:21
5 s
« Donc, si ça se trouve, la liste des créatures fascinantes des schistes argileux de Burgess ne fera qu’augmenter. »
141 s
Animateur :
12 s
À la suite des découvertes aux schistes argileux de Burgess et de l’introduction de nouveaux outils de recherche, et grâce à l’insistance de M. Gould, la période cambrienne est aujourd’hui parmi les plus étudiées de l’histoire de la vie sur Terre.
153 s
7 s
Mais comment expliquer l’apparition et la disparition des espèces? L’histoire de l’extinction, un facteur de contingence indéniable, nous offre un élément de réponse. 160 s
M. Douglas Erwin
Piste 2
5:12-5:23
12 s « On parle d’extinctions massives lorsque de grands nombres de taxons, de nombreux groupes différents, disparaissent en un laps de temps relativement court. » 172 s
Animateur :
6 s M. Erwin est conservateur au Musée d’histoire naturelle du Smithsonian Institution, à Washington (D.C.).
178 s
7:16-7:28
13 s « Il se peut très bien que plusieurs épisodes d’extinction massive pendant la période cambrienne aient éliminé bon nombre des organismes vivant à l’époque aux schistes argileux de Burgess. »
191 s
Animateur :
12 s La vie sait s’adapter à des changements importants tels que ceux-ci. Elle peut s’en remettre. Par conséquent, on peut dire que la contingence constitue effectivement un facteur. Cependant, un autre facteur, la convergence, amène un autre questionnement.
203 s
M. Douglas Erwin
Piste 4
3:17-3:37
22 s « Il y a quelques années, on a découvert l’existence d’un mammifère du Jurassique qui, à tous égards, ressemblait beaucoup au castor moderne. Cette découverte suggère qu’il arrive que des organismes non apparentés trouvent des stratégies d’adaptation semblables. »
225 s
3:57-4:14
19 s « La convergence peut sans doute se produire à divers niveaux. Cela n’infirme pas nécessairement l’hypothèse de Steve Gould sur la contingence; ce genre de chose peut se produire à différents niveaux et à des moments différents. »
244 s
Animateur :
11 s De nouvelles recherches, menées dans des domaines connexes comme la paléontologie et la biologie, y compris le séquençage génétique, aident à compléter le portrait et démontrent :
255 s
22 s Premièrement : Qu’il existe une grande variété d’animaux différents, mais que des similitudes existent à l’échelle génétique;
Deuxièmement : Que la gamme d’animaux différents qui existaient autrefois n’était pas plus étendue que celle que l’on connaît aujourd’hui.
Troisièmement : Qu’une contingence débridée et une évolution lente et graduelle cèdent le pas à des complexités et à des contraintes imposées par l’écologie, la concurrence et la chimie, entre autres.
Et quatrièmement : Que le débat est loin d’être clos et que de nouvelles découvertes nous attendent encore.
En matière de compréhension, les choses augurent bien.
M. Derek Briggs du Musée Peabody à l’Université Yale.
277 s
M. Derek Briggs
38:04-38:18
15 s « Nous avons donc deux sources de preuves. D’un côté, nous avons l’horloge moléculaire et, de l’autre, le registre fossile. Ces deux sources de preuves sont graduellement en train de converger l’une vers l’autre. »
292 s
Animateur :
14 s Les importantes découvertes fossiles des schistes argileux de Burgess sont vulnérables au vol et au vandalisme. C’est pourquoi deux organisations partenaires – Parcs Canada et la Burgess Shale Geoscience Foundation – ont mis en œuvre une large gamme de mesures de protection, et offrent les services de spécialistes et de guides bien informés.
306 s
4 s John Niddrie, agent de conservation à Parcs Canada.
310 s
John Niddrie
00:33-00:51
19 s « L’une des principales mesures de protection en place est le contrôle de l’accès. Le public ne peut visiter le site qu’en compagnie d’un guide autorisé, et les chercheurs doivent obtenir un permis spécial pour y effectuer des recherches scientifiques. »
329 s
Animateur :
5 s Randle Robertson, porte-parole de la Burgess Shale Geoscience Foundation.
334 s
Randle Roberston
40:24-40:26
3 s « Nous avons une très bonne relation de travail. »
337 s
40:35-40:41
7 s « Nous travaillons avec Parcs Canada afin de veiller à ce que tout le monde sache que les schistes argileux de Burgess font partie d’un site du patrimoine mondial. »
344 s
CONCLUSION -EXTRO
Animateur :
45 s Le mois d’août 2009 marquait le 100e anniversaire de la découverte des schistes argileux de Burgess. Parcs Canada a prévu de nombreuses activités pour souligner cet anniversaire, notamment des expositions d’art, des exposés donnés par des scientifiques de renommée mondiale dans le parc national Banff, du théâtre dans les terrains de camping, des randonnées d’interprétation aux gisements fossilifères offertes tout l’été et bien d’autres choses encore.
Communiquez avec Parcs Canada pour obtenir plus de renseignements sur n’importe laquelle de ces activités.
Vous venez d’entendre MM. Tom Clark et Stephen Jay Gould (gracieuseté de l’émission Ideas et de la CBC), Douglas Erwin (gracieuseté du Smithsonian Institution), Derek Briggs (gracieuseté du Musée Peabody à l’Université Yale), John Niddrie de Parcs Canada et Randle Robertson de la Burgess Shale Geoscience Foundation.
Le « Récit des schistes argileux de Burgess » est commandité par Parcs Canada et par les Amis de la radio du parc national Banff.
Animateur :
13 s Pendant plusieurs décennies après les découvertes de 1909 de Charles Walcott et son importante collection de fossiles exceptionnels provenant des schistes argileux de Burgess dans le parc national Yoho, les scientifiques semblaient avoir perdu intérêt pour les schistes argileux de Burgess.
33 s
4 s Ils étaient nombreux à penser que les gisements fossilifères étaient disparus à la suite des travaux d’exploitation de la carrière.
37 s
9 s On s’est cependant rendu compte que c’était plutôt les méthodes de prélèvement et de préparation de M. Walcott et son interprétation de ses découvertes qui étaient dépassées. 46 s
17 s Et, en 1966, sous la direction d’un autre scientifique de renom, M. Harry Whittington, de l’Université Harvard, la carrière Walcott a à nouveau fait l’objet de recherches. En 1975, le Musée royal de l’Ontario a obtenu la permission d’effectuer des expéditions dans certains secteurs. C’était le début de l’ère moderne.
63 s
Ideas (CBC)
Don Lessem
39:24-39:34
11 s « Ce sont les spécimens recueillis en 1966 par M. Whittington et minutieusement étudiés par lui et ses étudiants pendant une dizaine d’années qui nous ont donné une tout autre compréhension des schistes argileux de Burgess. »
74 s
Animateur :
16 s Grâce à des outils plus précis qui n’existaient pas du temps de M. Walcott, notamment une fraise dentaire, des microscopes et des techniques de photographie à rayonnement ultraviolet, M. Whittington a pu étudier les spécimens à partir des deux côtés de la pierre fendue.
90 s
Ideas (CBC)
Don Lessem
39:35-39:51
17 s « M. Whittington découvrit que les fossiles d’animaux que M. Walcott avait cru comprimés et bidimensionnels présentaient en fait certains éléments tridimensionnels. Méticuleusement, il pela les minces carapaces exposant ainsi des entrailles écrasées. Il grossit des coupes microscopiques de ces spécimens et en dessina des images détaillées. » 107 s
39:53-39:59
7 s « Il finit par conclure que les classifications de M. Walcott étaient systématiquement erronées. »
114 s
Animateur :
16 s Ce genre de méprise n’était nulle part si flagrant que dans le cas de la créature nommée Anomalocaris, ce qui signifie crevette étrange. En fait, ce spécimen était loin d’être une crevette : il s’agissait, à la grande surprise de tous, d’un prédateur vieux de 500 millions d’années!
130 s
M. Derek Briggs
9:26-9:34
9 s « L’Anomalocaris est en fait le plus grand prédateur connu de la période cambrienne. »
139 s
Animateur :
10 s M. Derek Briggs, professeur au Musée d’histoire naturelle Peabody de l’Université Yale, a été l’un des premiers étudiants embauchés par M. Whittington en 1972. 149 s
14:18-14:33
16 s « Avant cette découverte, les gens s’imaginaient que la période cambrienne était une espèce d’époque plus douce et plus simple avant l’évolution des chaînes alimentaires. » 165 s
Animateur :
5 s Comment les scientifiques avaient-ils pu se méprendre ainsi? La réponse est fascinante.
170 s
9:58-10:66
9 s « Cet animal pouvait atteindre jusqu’à un demi-mètre de longueur. »
179 s
10:07-10:16
10 s « Mais il avait aussi deux grands appendices sur le devant de sa tête dont il se servait pour capturer ses proies. »
189 s
10:17-10:21
5 s « Et il avait une bouche en forme de disque. »
194 s
10:30-10:43
14 s « Aussi, pendant la décomposition, la paire d’appendices frontaux et les deux mâchoires circulaires se fondaient dans les sédiments et tout le reste tendait à disparaître. » 208 s
11:00-11:02
3 s « Les jambes ont été découvertes séparément. »
211 s
11:06-11:12
7 s « Au départ, on a cru qu’il s’agissait d’une espèce de crevette. »
218 s
11:13-11:23
11 s Lorsque la mâchoire circulaire a été trouvée, on a cru avoir affaire à une méduse quelconque. »
229 s
Animateur : Mais ces fossiles faisaient TOUS PARTIE DU MÊME ANIMAL!
8 s « M. Briggs se rappelle le moment où M. Whittington s’est rendu compte de ce fait. »
237 s
M. Derek Briggs
13:40-13:42
3 s « C’était une véritable révélation. »
240 s
13:21-13:25
5 s « En fait, j’étais avec lui quand c’est arrivé. »
245 s
13:29-13:36
8 s « À nous deux, en étudiant les spécimens, nous nous sommes rendu compte que les jambes et la mâchoire étaient des parties d’un même animal. »
253 s
Animateur :
20 s Il y avait aussi Opabina Regalis, un autre animal bizarre. Il avait cinq yeux, des lobes, des segments et un tronc avec des pinces en avant.
Comme bien d’autres, cet animal défiait toute classification conventionnelle et a mené à l’une des théories les plus surprenantes de l’histoire de la vie : le rôle prépondérant de la chance.
M. Stephen Jay Gould.
273 s
Ideas (CBC)
M. Stephen Jay Gould
19:08-19:11
4 s « Les schistes argileux de Burgess, ce n’est qu’une carrière. »
277 s
19:15-19:34
20 s « Bien entendu, ils ne contiennent qu’un petit nombre d’espèces – quelques centaines tout au plus. Cependant, il s’avère que ce petit nombre d’espèces représente une gamme anatomique largement plus importante que ce que l’on trouve aujourd’hui dans tous les océans du monde. »
297 s
Animateur :
18 s M. Stephen Jay Gould a été paléontologue au Musée de zoologie comparative de Harvard, le même poste occupé autrefois par M. Harry Whittington. Il est l’auteur de La vie est belle, un best‑seller qui a catapulté les découvertes des schistes argileux de Burgess et leur signification dans le domaine public.
315 s
42:11-42:16
6 s « Nous devons nous rendre à l’évidence :
321 s
42:17-42:29
13 secs La survie, c’est en grande partie une question de chance et, par conséquent, l’existence de toute descendance sur cette Terre, y compris la nôtre, est en quelque sorte précaire. »
334 s
Animateur :
12 s Les théories controversées de M. Gould ne survivront peut-être pas à l’examen approfondi de la science moderne, mais la réaction importante du public et du monde scientifique à son livre publié en 1989 nous a laissé un héritage durable.
346 s
CONCLUSION-EXTRO
Animateur :
42 s Le mois d’août 2009 marquait le 100e anniversaire de la découverte des schistes argileux de Burgess. Parcs Canada a prévu de nombreuses activités pour souligner cet anniversaire, notamment des expositions d’art, des exposés donnés par des scientifiques de renommée mondiale dans le parc national Banff, du théâtre dans les terrains de camping, des randonnées d’interprétation aux gisements fossilifères offertes tout l’été et bien d’autres choses encore. Communiquez avec Parcs Canada pour obtenir plus de renseignements sur n’importe laquelle de ces activités.
Vous venez d’entendre Don Lessem, et le regretté Stephen Jay Gould (gracieuseté de l’émission Ideas et de la CBC) ainsi que M. Derek Briggs de l’Université Yale.
Le « Récit des schistes argileux de Burgess » est commandité par Parcs Canada et par les Amis de la radio du parc national Banff.
388 s
Animateur :
38 s
Vu le désir constant des humains de savoir qui ils sont et d’où ils viennent, et de comprendre les origines de leur monde…
« Il était inévitable que l’on découvre, tôt ou tard, les schistes argileux de Burgess et que ses trésors fossilifères soient révélés à la science. »
C’est du moins l’opinion de M. Simon Conway Morris, éminent chercheur s’intéressant aux schistes argileux de Burgess, et professeur de biologie évolutionniste à l’Université de Cambridge, en Angleterre.
Le sort a voulu que ce soit lors de travaux d’ingénierie pour la construction du chemin de fer dans un col des Rocheuses près de la collectivité de Field en Colombie-Britannique que l’existence des schistes argileux de Burgess nous soit révélée. C’est donc en partie grâce aux promesses liées à la Confédération canadienne et à la curiosité et aux moyens du pays si cette découverte a vu le jour.
58 s
Animateur :
4 s
John Niddrie, spécialiste de la conservation des ressources pour les schistes argileux de Burgess
62 s
John Niddrie
Piste 2
00:34-1:00
« Le Chemin de fer Canadien Pacifique avait une ligne principale qui traversait le parc. Le train s’arrêtait ici. Il y avait un petit village à cet endroit bien avant la création du parc. »
« C’est là que les employés du Canadien Pacifique habitaient. Il est bien connu que certains d’entre eux gravissaient la montagne pour aller ramasser ce qu’ils appelaient des insectes de pierre. »
90 s
Animateur :
25 s
Ces insectes de pierre étaient en fait des trilobites, un groupe d’animaux rappelant vaguement la crevette ou le homard avec une carapace dure minéralisée. Les trilobites étaient jadis nombreux, mais ils sont éteints aujourd’hui. Les cheminots du Canadien Pacifique vendaient ces fossiles aux touristes. En 1886, la Commission géologique du Canada a effectué une collecte scientifique officielle au mont Stephen, mais c’est sur un autre mont, avec un autre scientifique, que les trouvailles les plus étonnantes ont été faites.
115 s
Ideas (CBC)
1:20-1:28
9 s
« L’homme qui a découvert ces fossiles, il y a maintenant près de cent ans, était l’un des scientifiques les plus influents de son époque : M. Charles Doolittle Walcott. »
124 s
Ideas (CBC)
17:54-18:04
12 s
« M. Walcott était secrétaire du Smithsonian Institution, directeur du United States Geological Survey et un expert de renommée mondiale sur les fossiles de la période cambrienne dont datent les animaux des schistes argileux de Burgess. »
136 s
Animateur :
11 s
Une légende raconte comment Charles Walcott, toujours à la recherche de trilobites, est tombé sur le riche gisement fossilifère des schistes argileux de Burgess, mais écoutons d’abord M. Huntingdon Williams, un grand admirateur de M. Walcott et un ami de sa famille, nous le présenter.
147 s
M. Huntingdon Williams
Archives du Musée Whyte
20:13-20:35
22 s
« Il était génial. Je pense qu’il pouvait sentir d’ici les fossiles qui se trouvaient là-haut et qu’il savait où aller voir. Il savait où les strates de roche commençaient et où les fossiles devaient se trouver. Il ne se trompait pas : les fossiles étaient là. On aurait dit qu’ils l’attendaient. »
169 s
Animateur :
6 s
Voici l’histoire légendaire tirée de l’article nécrologique de M. Walcott lu par Andy Winfield, de Parcs Canada.
175 s
30 s
« M. Walcott a fait l’une de ses plus grandes découvertes fauniques à la fin de la saison de recherches sur le terrain, en 1909. En glissant sur le sentier, le cheval de Mme Walcott a retourné une dalle qui a immédiatement capté l’attention de M. Walcott. Un véritable trésor venait d’être découvert : des crustacés très étranges du Cambrien moyen. Mais où pouvait bien se trouver la roche mère dont provenait cette dalle? Malheureusement, la neige s’étant déjà mise à tomber, il fallut attendre une autre saison avant de pouvoir résoudre cette énigme. »
205 s
Animateur :
6 s
Cette version des faits est aujourd’hui contestée. Quoi qu’il en soit, en 1910, M. Walcott a fini par trouver la source de la dalle mystérieuse.
211 s
Ideas (CBC)
30:38-31:03
26 s
« Accompagné de mes deux fils, j’ai enfin réussi à trouver la bande contenant les fossiles. Pendant des jours, nous avons mené des travaux d’excavation aux schistes. Nous glissions des blocs sur le flanc de la montagne jusqu’à un sentier où ils étaient chargés sur des chevaux et transportés jusqu’au campement. Là, avec l’aide de Mme Walcott, la roche était fendue, coupée et mise dans des caisses avant d’être transportée jusqu’à la gare de Field, quelque 3 000 pieds plus bas. »
237 s
Animateur :
15 s
Cinq étés et 65 000 spécimens plus tard, M. Charles Walcott, alors âgé de 67 ans, avait terminé ses recherches sur le terrain; sa collection au Smithsonian Institution de Washington (D.C.) était complète.
Mais qu’avait-il découvert au juste?
252 s
Ideas (CBC)
Lister Sinclair
1:29-1:42
14 s
« C’était du jamais vu. M. Walcott pensait que les spécimens qu’il avait trouvés pouvaient s’insérer dans des catégories biologiques existantes, qu’ils s’inscrivaient dans un processus évolutif continu, graduel et prévisible. »
266 s
Animateur :
4 s
L’ancien conservateur du Musée royal de l’Ontario, M. Desmond Collins.
270 s
M. Desmond Collins, Ideas (CBC)
11:29-11:37
9 s
« Sa collection comprend une créature qui pourrait être un ancêtre des poissons, et que l’on nomme Pikaia. Bien entendu, il pourrait également s’agir d’un ancêtre de l’humain. »
279 s
11:54-12:01
8 s
« Il y a aussi des éponges, des algues, des brachiopodes et des petits bivalves qui ressemblent à des palourdes. »
287 s
12:05-12:13
9 s
« Il y a des spécimens qui font penser à des crevettes, à des crabes ou à des homards, mais qui sont différents de ces espèces. »
296 s
Animateur :
10 s
M. Walcott est mort en 1927 avant d’avoir pu achever l’analyse de ses découvertes.
Mais un événement bien curieux est alors survenu : écoutons M. Ellis Yorkkelson, géologue retiré, de Washington.
306 s
Ideas (CBC)
37:26-37:29
4 s
« L’un des grands mystères des schistes argileux de Burgess … »
310 s
37:32-37:44
14 s
« … c’est qu’ils ont été largement ignorés par toute une génération de paléontologues. »
328 s
Animateur :
La raison?
14 s
En général, les gens se dirent que Walcott devait avoir eu raison mais, 35 ans plus tard, après des études minutieuses suivies d’une vive controverse, la véritable nature de ces spécimens finit par être révélée.
342 s
Musique pour mettre l’accent sur les propos de l’animateur.
(Restez à l’écoute de la radio du parc)…
345 s
Animateur :
42 s
Le mois d’août 2009 marquait le 100e anniversaire de la découverte des schistes argileux de Burgess. Parcs Canada a prévu de nombreuses activités pour souligner cet anniversaire, notamment des expositions d’art, des exposés donnés par des scientifiques de renommée mondiale dans le parc national Banff, du théâtre dans les terrains de camping, des randonnées d’interprétation aux gisements fossilifères offertes tout l’été et bien d’autres choses encore.
Communiquez avec Parcs Canada pour obtenir plus de renseignements sur n’importe laquelle de ces activités.
Vous venez d’entendre MM. Desmond Collins, Ellie Yorkkelson, et Lister Sinclair ainsi qu’une lecture du journal de M. Walcott par Wendell Smith, gracieuseté de l’émission Ideas et de la CBC.
Les extraits de M. Huntingdon Williams vous ont été offerts gracieusement par le Musée Whyte, et ceux d’Andy Winfield, par Parcs Canada.
Le « Récit des schistes argileux de Burgess » est commandité par Parcs Canada et par les Amis de la radio du parc national Banff.
387 s
RÉSUMÉ : En 1990, le célèbre paléontologue Stephen Jay Gould est venu parler des fossiles des schistes de Burgess au Musée Royal de l’Ontario. Si de nombreuses interprétations qu’il donnait alors ont été remises en question, sa conférence résumait bien l’idée qu’on se faisait à l’époque de ces fossiles. (6:32) (6:20)
Voici Marrella. Je dirais que le classement des arthropodes est basé principalement sur le nombre de segments et les motifs des différentes parties du corps.
« Nous avons donc Marrella, un arthropode qui n’entre dans aucun groupe. Il possède deux paires d’épines. Il n’est apparenté à aucune lignée. »
« Whittington était perplexe lorsqu’il a publié son premier article sur Marrella, en 1971, mais il a persévéré. Il s’est ensuite intéressé à Yohoia, »
« une créature semblable à une crevette et décrite comme telle par Walcott. Après une étude minutieuse, Whittington a constaté que Yohoia n’appartenait à aucun groupe moderne. À première vue, il ressemble à une crevette, mais il suffit de compter les segments pour savoir qu’il ne s’agit pas du plan d’organisation d’un crustacé. »
« Par exemple, la tête possède une paire d’appendices unique en son genre chez les arthropodes. Faute de mieux, Whittington finira par les appeler les « grands appendices ». »
« Voici Odaraia, une créature qui nage sur le dos et dont la nageoire caudale ressemble plus à celle d’une baleine que d’un arthropode. Lui aussi est unique en son genre. »
« Il ressemble vaguement à un crustacé nageur, mais s’en distingue nettement par les segments et les motifs de la queue. »
« Ici, nous avons Sidneyiaque Walcott a décrit comme un chélicérate, c’est à dire un membre du groupe des limules, celui des araignées et des scorpions. La ressemblance est superficielle. »
« Chez les chélicérates, la tête porte six paires d’appendices, mais il n’y en a qu’une chez Sidneyia, ces antennes. Bref, Sidneyia est unique en son genre. »
« Voici Habelia, une créature étrange… »
« … recouverte de tubercules. »
« En fait d’élégance, la palme va à Leanchoilia, aujourd’hui disparu. »
« Ici encore, nous retrouvons ces grands appendices, comme Whittington les appelle, avec leurs prolongements en forme de fouet. »
« Voici Aysheaia… »
« … qui fait probablement partie des onychophores, un groupe moderne représenté par un genre au nom charmant de Peripatus. Ce groupe méconnu serait un intermédiaire entre les annélides et les arthropodes, peut-être même, l’ancêtre des insectes. Aysheaia pourrait en réalité être apparenté à un des groupes d’arthropodes toujours présents. »
« Voici maintenant une forme découverte par Des Collins qui, selon la tradition paléontologique, lui a d’abord donné un nom de terrain. »
« Il l’a appelé « Santa Claws », puis Sanctacaris, ce qui veut dire à peu près la même chose. Est-il vraiment différent de ceux que je viens de vous montrer? »
« Auriez-vous pensé qu’une telle créature aurait survécu? Que c’était un organisme supérieur qui aller durer? Pourtant, tout porte à croire que Sanctacarisest vraiment un chélicérate.
Comme il a six paires d’appendices au bon endroit sur la tête, cet animal pourrait au moins être apparenté à une des lignées encore existantes. Mais l’auriez-vous su? Qui l’aurait su? »
« Voici Opabinia, qui, à mon avis, représente l’une des étapes décisives de l’histoire de la connaissance humaine. »
« Walcott, qui le considérait comme un arthropode, une sorte de crevette, l’a classé automatiquement, comme à son habitude, dans les groupes d’organismes modernes. C’est la première créatureréinterprétée par Whittington qui permet de sortir du cadre conceptuel préétabli et d’apercevoir un monde nouveau. »
« Whittington pensait à un arthropode quand il entrepris ses travaux sur Opabiniaau début des années 1970. À la différence de Walcott, il s’est rendu compte que ces créatures présentaient un certain caractère tridimensionnel, qu’elles n’étaient pas simplement des impressions laissées sur la roche… »
« … et qu’il pourrait trouver des structures sous-jacentes par dissection. Il s’est dit qu’il pouvait résoudre l’énigme, qu’il allait disséquer le corps et trouver les appendices en dessous, et ainsi démontrer qu’il s’agissait d’un arthropode. Mais il n’a rien trouvé: il n’y a pas d’appendices. »
« Sa reconstitution d’Opabiniaa révélé que ce n’était pas un arthropode, mais une créature bizarre ayant sa propre anatomie. La monographie sur Opabiniapubliée en 1975 représente selon moi une percée dans la réinterprétation des schistes de Burgess. »
« Voici le dessin de Marianne représentant Opabinia, cette créature bizarre qui possède cinq yeux – comptez-les –, une trompe frontale qui ressemble à un tuyau d’aspirateur et qui se termine par un appareil de collecte de nourriture, une partie arrière ressemblant à un soufflet, puis une queue. Je ne sais pas ce que c’est, mais c’est étrange. »
« Voici Nectocaris, une créature singulière qui a l’apparence d’un chordé vue de derrière et qui possède une nageoire caudale… »
« … mais qui ressemble davantage à un octopode à l’avant. Qui sait? »
« Dinomischusest un organisme tout aussi bizarre, en forme de tige… »
« … qui n’a aucune affinité avec d’autres espèces. »
« Voici maintenant Odontogriphus, c’est-à-dire l’« énigme dentée », nom qui lui convient parfaitement. »
« C’est un animal au corps aplati, gélatineux et annelé dont la bouche est entourée d’une rangée de « dents » et bordée d’une paire de palpes sensoriels. »
« Walcott a décrit trois genres distincts, qu’il a classés, selon son habitude, dans trois groupes classiques.
L’animal qu’il a appelé une méduse et baptisée Peytoia.. »
« Celui qu’il a classé comme concombre de mer, qu’il a appelé Laggania. »
« Et cette créature, dont le corps ressemble à celui d’un arthropode, qui avait déjà été décrite et baptisée Anomalocaris, c’est à dire « étrange crevette ». Je crois que vous avez deviné: »
« ces trois créatures n’en forment qu’une, l’une des plus bizarres de la faune étrange de Burgess.
C’est aussi le plus gros organisme du Cambrien. Certains spécimens font presque un mètre de long.
La soi-disant méduse est en fait sa bouche. Contrairement aux mâchoires d’un vertébré, la bouche d’Anomalocaris est circulaire et agit comme un casse-noix.
Ce qu’on appelait Anomalocarisest en fait une paire d’appendices préhenseurs, tandis que le supposé concombre de mer constitue le corps de l’animal. »