Les schistes de Burgess

Yuknessia simplex

Reconstitution 3D de Yuknessia simplex.
Reconstitution 3d De Phlesch Bubble © Musée Royal De L’ontario

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Yuknessia simplex
Remarques:

À l’instar de Walcott (1919), Conway Morris et Robison (1988) considéraient Yuknessia comme une algue verte. Toutefois, comme aucune nouvelle description du matériel type des schistes de Burgess n’a été publiée depuis la description initiale, les affinités phylogénétiques du genre demeurent incertaines.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Yuknessia – d’après le mont Yukness (2 847m), pic situé dans le parc national du Canada Yoho, à l’est des schistes de Burgess.

simplex – du latin simplex, « simple », en référence à la simplicité de la morphologie de cette algue.

Spécimens types : Holotype – USNM 35406 conservé au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : Yuknessia sp., de la formation de Niutitan du Cambrien inférieur, en Chine (Yang et al., 2003).

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, de la zone à Bathyuriscus-Elrathina à la zone Ptychagnostus punctuosus (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Schistes de Burgess et environs : carrière Walcott sur la crête aux Fossiles; couches à trilobites sur le mont Stephen.

Autres dépôts : à Y. simplex, des schistes de Spence du Cambrien moyen et des formations de Marjum et de Wheeler, dans l’Utah (Conway Morris et Robison, 1988).

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Charles Walcott (1919) a décrit ce genre comme une possible algue verte. Une redescription non seulement du genre mais de toutes les algues des schistes de Burgess s’impose toutefois (voir Dalyia). Conway Morris et Robison (1988) ont décrit des spécimens de l’espèce récoltés dans plusieurs dépôts de l’Utah.

Description

Morphologie :

Cette algue est constituée de longues branches qui émergent d’une tige creuse courte mais large couverte d’éléments ou de plaques coniques de petite taille. Ces plaques correspondent aux points d’attache des branches à la tige et présentent d’étroites similitudes avec celles de Dalyia, ce qui laisse supposer l’existence d’une synonymie entre les deux espèces. Yuknessia formerait la structure principale de la tige, et Dalyia, les branches.

Abondance :

Yuknessia est très rare; il représente seulement 0,04 % de la faune de la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
30 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

Le fort calibre de la tige semble indiquer que l’espèce vivait fixée au fond marin, dans la zone photique, plutôt que de flotter librement.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

CONWAY MORRIS, S. AND R. A. ROBISON. 1988. More soft-bodied animals from the Middle Cambrian of Utah and British Columbia. University of Kansas Paleontological Contributions, 122 p.

WALCOTT, C. 1919. Cambrian Geology and Paleontology IV. Middle Cambrian Algae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(5): 217-260.

YANG, R., W. ZHANG, L. JIANG AND H. GAO. 2003. Chengjiang biota from the Lower Cambrian Niutitang Formation, Zunyi County, Guizhou Province, China. Acta Palaeontologica Sinica, 77: 145-150.

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Nisusia burgessensis

Reconstitution 3D de Nisusia burgessensis avec d’autres brachiopodes (Acrothyra gregaria, Diraphora bellicostata, Micromitra burgessensis, et Paterina zenobia).

MODÈLE 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Kutorginata (Ordre : Kutorginida)
Nom d’espèce: Nisusia burgessensis
Remarques:

Nisusia appartient à la famille des Nisusiidae.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1889
Étymologie :

Nisusia – du latin nisus, « effort ».

burgessensis – d’après le mont Burgess (2 599 m), pic dans le parc national du Canada Yoho. Le mont Burgess a été nommé en 1886 par Otto Klotz, arpenteur topographe du Dominion, en l’honneur d’Alexander Burgess, ancien sous ministre de l’Intérieur.

Spécimens types : Syntypes – USNM 69690-69697 conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : Nisusia alberta des couches à trilobites du mont Stephen (Walcott, 1905, 1908). Les brachiopodes des schistes de Burgess, en particulier ceux des couches à trilobites du mont Stephen, devraient être réexaminés (voir Bref historique des recherches).

Autres dépôts : plusieurs autres espèces sont connues dans le Cambrien inférieur moyen de l’Amérique du Nord, du Groenland, de la Russie, de la Chine et de l’Australie.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Nisusia burgessensis a été décrit en tant qu’Orthisina alberta (Walcott, 1889) avant d’être renommé Nisusia alberta (Walcott, 1905). Des spécimens de la carrière Walcott (Walcott, 1912) ont été décrits comme des représentants de l’espèce Nisusia burgessensis (Walcott, 1924), combinaison encore utilisée de nos jours. L’espèce, qui n’a pas été étudiée depuis 1924, a besoin d’une révision.

Description

Morphologie :

L’espèce est couverte de fines lignes décoratives (costae) rayonnantes et de stries d’accroissement concentriques. À l’origine, la coquille était minéralisée. Elle est environ 1,5 fois plus large que longue. Ses deux valves sont convexes, mais la convexité de la coquille ventrale est plus prononcée. À l’instar de Diraphora, forme comparable représentée dans les schistes de Burgess, ses coquilles auraient été articulées avec de petites dents courtes. Un spécimen présente des soies (setae) très fines à la marge de la coquille, sur le devant. Elles auraient été fixées à la bordure du manteau le long des valves dorsale et ventrale, comme chez Micromitra.

Abondance :

Nisusia burgessensis est relativement commun dans la carrière Walcott, mais il ne représente qu’une petite fraction (inférieure à 0,3 %) de la faune (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
23 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

Nisusia était probablement doté d’un petit pédoncule épais, qui s’attachait au substratum ou à d’autres organismes, tels que l’éponge Pirania, et lui permettait de s’élever au-dessus de l’interface sédiment eau. Le Brachiopode aurait ainsi été protégé de la boue floculée et mouvante qui aurait pu encrasser le lophophore – un appareil filtreur situé entre les coquilles. Les soies (setae) auraient contribué à empêcher l’entrée de particules de boue.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

WALCOTT, C. 1889. Description of new genera and species of fossils from the Middle Cambrian. United States National Museum, Proceedings for 1888: 441-446.

WALCOTT, C. 1905. Cambrian brachiopods with descriptions of new genera and species. United States National Museum, Proceedings for 1905: 227-337.

WALCOTT, C. 1908. Mount Stephen rocks and fossils. Canadian Alpine Journal, 1: 232-248.

WALCOTT, C. D. 1912. Cambrian Brachiopoda. United States Geological Survey, Monograph, 51: part I, 812 p; part II, 363 p.

WALCOTT, C. D. 1924. Cambrian and Ozarkian Brachiopoda. Cambrian Geology and Paleontology IV. Smithsonian Miscellaneous Publications, 67: 477-554.

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Sphenothallus sp.

Taxonomie:

Sphenothallus sp. (GSC 134789). Fragment d’un grand spécimen montrant des épaississements longitudinaux clairement différenciés près de la zone d’ouverture (à droite). Un brachiopode du genre Micromitra (Dictyonina) est attaché à la partie inférieure du tube. Longueur approximative du spécimen = 50 mm. Spécimen sec, lumière directe. Couches à trilobites sur le mont Stephen.

© COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. PHOTO : JEAN-BERNARD CARON

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Clade non classé (groupe souche des cnidaires)
Nom d’espèce: Sphenothallus sp.
Remarques:

Sphenothallus a été comparé à certaines formes de vers annélidés tubicoles ou au stade sessile d’une scyphoméduse, qui aurait synthétisé des tubes chitineux fuselés pour s’agripper au substratum par l’intermédiaire d’un disque d’attache (Van Iten et al., 2002).

Nom du descripteur: Van Iten et al.
Date de la description : 2002
Étymologie :

Sphenothallus – du grec sphên, « cale »,et thallos, « branche ».

Nom de l’espèce non déterminé.

Spécimens types : Non applicable
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : de nombreuses similarités suggèrent que d’autres fossiles à thèque des schistes de Burgess, comme Byronia annulataCambrorhytium majorC. fragilis et Tubulella flagellum, seraient apparentés à Sphenothallus sp.

Autres dépôts : d’autres espèces sont représentées dans les roches des périodes cambrienne à silurienne. Sphenothallus est également connu d’après l’étude de spécimens de la formation de Kaili (Zhu et col., 2000).

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Couches à trilobites sur le mont Stephen.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Deux spécimens provenant des couches à trilobites ont été illustrés en 2002 (Van Iten et al.). Au printemps 2010, un troisième spécimen initialement non reconnu a été identifié dans les collections de la Commission géologique du Canada à Ottawa (collection Billings). En raison du faible degré de variations morphologiques entre espèces, il est actuellement impossible de placer la forme des schistes de Burgess au sein d’une espèce sans disposer de spécimens mieux conservés.

Description

Morphologie :

Le tube chitino-phosphatique (thèque) de Sphenothallus consiste en épaississements longitudinaux particulièrement évidents près de l’ouverture de l’organisme. Ce tube, légèrement incurvé, ne semble pas se subdiviser. Le diamètre maximal du plus grand spécimen atteint 4 mm, pour une longueur d’environ 75 mm. Une fine paroi est présente entre les épaississements longitudinaux; elle se termine par une marge lisse près de l’ouverture, soit quelques millimètres au-delà des épaississements. La section du tube, très mince, est plus ou moins circulaire dans la région apicale, où les épaississements sont moins différenciés. La surface de l’organisme au complet est lisse et ne présente aucune apparence de crêtes ou d’anneaux. Les extrémités apicales des trois spécimens considérés manquent; rien ne permet de penser qu’ils étaient dotés d’un système d’ancrage. De plus, aucun tissu mou n’a été conservé.

Abondance :

Connu uniquement à partir de trois spécimens des couches à trilobites sur le mont Stephen.

Taille maximum :
75 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

La thèque de Sphenothallus s’attachait vraisemblablement au substratum par l’intermédiaire d’un disque apical, à l’instar d’autres espèces mieux connues. L’absence de tissus mous conservés rend hypothétique l’attribution d’un comportement alimentaire particulier. Mais par analogie avec des formes possiblement apparentées, telles que Cambrorhytium, un régime carnivore ou suspensivore est concevable.

Références

VAN ITEN, H., M.-Y. ZHU AND D. COLLINS. 2002. First report of Sphenothallus Hall, 1847 in the Middle Cambrian. Journal of Paleontology, 76: 902-905.

ZHU, M.-Y., H. VAN ITEN, R. S. COX, Y.-L. ZHAO AND B.-D. ERDTMANN. 2000. Occurrence of Byronia Matthew and Sphenothallus Hall in the Lower Cambrian of China. Paläontologische Zeitschrift, 74: 227-238.

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Protospongia hicksi

Protospongia hicksi (ROM 43826). Spicules cruciformes typiques, isolés. Taille du rayon le plus large = 15 mm. Spécimen sec, lumière directe. Couches à trilobites.

© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTO : JEAN-BERNARD CARON

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Hexactinellides (Ordre : Reticulosa)
Nom d’espèce: Protospongia hicksi
Remarques:

Protospongia est apparenté à un groupe primitif d’éponges hexactinellides et ressemble à Diagoniella (Rigby, 1986). Les éponges hexactinellides (éponges de verre) possèdent un squelette de spicules siliceux portant de quatre à six pointes. En raison de leur composition particulière, elles sont considérées comme une branche précoce au sein de l’embranchement des porifères.

Nom du descripteur: Hinde
Date de la description : 1888
Étymologie :

Protospongia – du grec protos, « premier », et du latin spongia, « éponge ».

hicksi – en l’honneur de H. Hicks, paléontologue qui a étudié les éponges fossiles.

Spécimens types : Inconnu
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : Protospongia est répandu dans de nombreux dépôts silicoclastiques et carbonatés du Cambrien au Silurien.

Âge et Sites

Age :
Du Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina à la cénozone à Bolaspidella de la fin du Cambrien moyen (environ 505 millions d’années)
Sites principaux :

Schistes de Burgess et environs : carrière Walcott sur la crête aux Fossiles et plusieurs sites moins importants sur le mont Stephen.

Autres dépôts : P. hicksi est présent dans la formation de Marjum du Cambrien moyen (Rigby, 1966).

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Décrite pour la première fois par Hinde en 1888, cette espèce a été recensée dans les schistes de Burgess par Walcott en 1920. Rigby a proposé une nouvelle description du genre en 1986 dans le cadre de son examen des éponges des schistes de Burgess. En 2004, Rigby et Collins ont examiné de nouveaux spécimens recueillis par le Musée royal de l’Ontario qui pourraient appartenir à ce genre.

Description

Morphologie :

Comme cette éponge a été décrite uniquement d’après des fragments découverts dans les schistes de Burgess, on n’en connaît ni la forme ni la taille maximale. Des spécimens dont la forme varie de globulaire à conique ont toutefois été trouvés ailleurs. Les parois de cette éponge sont minces et ne contiennent qu’une seule couche de spicules. Ces spicules, appelés stauractines, diffèrent des spicules normaux à six rayons des éponges hexactinellides en ce qu’ils possèdent deux rayons plus courts leur conférant un aspect cruciforme. Contrairement à ceux de Diagoniella, ils sont en outre disposés parallèlement aux axes principaux de l’éponge, formant un réseau distinctif. Le squelette se compose de six ordres de spicules.

Abondance :

Protospongia est rare dans la carrière Walcott où il représente environ 0,24 % de la faune (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
50 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

Protospongia était ancré au fond marin. Les particules de matière organique étaient extraites de l’eau lors de leur passage dans les canaux de sa paroi.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

HINDE, G. J. 1888. A monograph of the British fossil sponges, Part 2, 93-188 p.

RIGBY, J. K. 1966. Protospongia hicksi Hinde from the Middle Cambrian of Western Utah. Journal of Paleontology, 40: 549-554.

RIGBY, J. K. 1986. Sponges of the Burgess shale (Middle Cambrian), British Columbia. Palaeontographica Canadiana, 2: 105 p.

RIGBY, J. K. AND D. COLLINS. 2004. Sponges of the Middle Cambrian Burgess Shale and Stephen Formations, British Columbia. Royal Ontario Museum Contributions in Science (1): 155 p.

WALCOTT, C. D. 1920. Middle Cambrian Spongiae. Cambrian Geology and Paleontology IV. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(6): 261-365.

Autres liens :

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Protoprisma annulata

Protoprisma annulata (ROM 53557) – Holotype. Spécimen presque complet enduit d’un sublimé de chlorure d’ammonium amplifiant les détails; un bouquet de branches émane de la base de l’éponge. Hauteur du spécimen = 150 mm. Spécimen sec, lumière directe. Couches à tulipes (S7).

© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTO : JEAN-BERNARD CARON

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Hexactinellides (Ordre : Reticulosa)
Nom d’espèce: Protoprisma annulata
Remarques:

Les éponges hexactinellides (éponges de verre) possèdent un squelette de spicules siliceux portant de quatre à six pointes. En raison de leur composition particulière, elles sont considérées comme une branche précoce au sein de l’embranchement des porifères.

Nom du descripteur: Rigby and Collins
Date de la description : 2004
Étymologie :

Protoprisma – du grec protos, « premier », et prisma, « prisme », en référence à la précocité de cette éponge prismatique.

annulata – du latin anulatus, « portant un anneau », en référence aux anneaux qui se forment durant la croissance de l’éponge.

Spécimens types : Holotype – ROM 53557 conservé au Musée royal de l’Ontario, Toronto, Canada.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune

Autres dépôts : aucune

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Couches à tulipes (S7) sur le mont Stephen; carrière Raymond sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Ribgy et Collins ont décrit le genre en 2004 à partir de fossiles récoltés par le Musée royal de l’Ontario.

Description

Morphologie :

Cette éponge annelée de forme allongée porte plusieurs branches, ce qui lui donne l’aspect d’une main. Chaque branche est parcourue de crêtes angulaires qui lui confèrent un aspect prismatique en coupe transversale. Les crêtes et les creux entre les branches sont constitués d’un réseau complexe de fines hexactines reliées par des brins horizontaux. L’ensemble des branches émanent d’un point central à la base de l’organisme, comme on peut le voir chez le spécimen type, presque complet à 15 cm de hauteur. La base était vraisemblablement dotée d’une structure d’ancrage permettant à l’éponge de se fixer aux sédiments. Aucun des deux spécimens récoltés n’étant complet, on ne sait pas à quoi ressemblait le sommet.

Abondance :

Seulement deux spécimens de Protoprisma sont connus, l’un provient des couches à tulipes (S7) sur le mont Stephen, et l’autre de la carrière Raymond sur la crête aux Fossiles.

Taille maximum :
150 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

Protoprisma était ancré au fond marin. Les particules de matière organique étaient extraites de l’eau lors de leur passage dans les canaux de sa paroi.

Références

RIGBY, J. K. AND D. COLLINS. 2004. Sponges of the Middle Cambrian Burgess Shale and Stephen Formations, British Columbia. Royal Ontario Museum Contributions in Science (1): 155 p.

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Priscansermarinus barnetti

Priscansermarinus barnetti (ROM 36064) – Holotype (spécimen A). Dalle contenant 62 individus, dont l’holotype (cadre blanc dans l’image de gauche et gros plan à droite). Longueur du spécimen (holotype) = 32 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (les deux images). Talus de la carrière Walcott.

© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Priscansermarinus barnetti
Remarques:

Les affinités de Priscansermarinus, initialement proposé comme un arthropode crustacé et un membre possible des bernaches lépadomorphes à pédoncule de la sous-classe Thecostraca au sein de Maxillopoda (Collins et Rudkin, 1981), font l’objet de discussions et demeurent incertaines.

Nom du descripteur: Collins and Rudkin
Date de la description : 1981
Étymologie :

Priscansermarinus – du latin priscus, « ancien », anser, « oie » et marinus, « mer », soit « oie de mer », en référence aux bernaches ou outardes modernes.

barnetti – d’après Robert Barnett, membre de l’expédition de 1975 du Musée royal de l’Ontario, qui découvrit les premiers spécimens.

Spécimens types : Holotype – ROM 36064a conservé au Musée royal de l’Ontario, Toronto, Ontario, Canada.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Niveaux des carrières Walcott et Raymond sur la crête aux Fossiles, mont Field.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

La « plaque de découverte » portant 62 représentants d’un organisme jusqu’alors inconnu a été trouvée en 1975 par Robert Barnett dans un talus (éboulis) sous le niveau de la carrière Walcott lors de l’expédition inaugurale du Musée royal de l’Ontario dans les schistes de Burgess. En 1981, Priscansermarinus barnetti a été décrit, nommé et interprété comme un bernache lépadomorphe, en attendant la récupération de spécimens additionnels conservant les caractères définitifs. Ses affinités d’anatife (bernache), voire d’arthropode, ont depuis été contestées (Briggs, 1983; Briggs et al., 2005).

Description

Morphologie :

Priscansermarinus est constitué de deux composants primaires: un corps oviforme, voire pyramidale, compressé latéralement et un pédoncule court et épais. De chaque côté, le corps présente une région subtriangulaire centrale et hautement réfléchissante, qui a été initialement interprétée comme la trace d’une mince plaque externe non minéralisée. Cette région est aujourd’hui reconnue comme une structure interne anatomiquement complexe. Un stolon (pédoncule) de forme cylindrique, modérément flexible, semble émerger du corps plutôt que fusionner avec lui; son extrémité distale accueille un disque terminal à motif rayonnant. Chez la plupart des spécimens connus, le pédoncule mesure légèrement plus de la moitié de la longueur totale de l’animal.

Abondance :

Relativement commun à certains niveaux de la carrière Raymond; peu commun ailleurs.

Taille maximum :
50 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

L’espèce est trop peu connue pour que son mode de vie soit décrit avec certitude. Le disque terminal à la base du stolon servait probablement à ancrer l’animal dans ou sur la boue. En l’absence de tentacules apparents et de structures alimentaires évidentes, un régime suspensivore est fortement possible.

Références

BRIGGS, D. E. G. 1983. Affinities and early evolution of the Crustacea: the evidence of the Cambrian fossils, p. 1-22. In F. R. Schram (ed.), Crustacean Phylogeny. Balkema, Rotterdam.

BRIGGS, D. E. G., M. D. SUTTON AND D. J. SIVETER. 2005. Metamorphosis in a Silurian barnacle. Proceedings of the Royal Society, B, 272: 2365-2369.

COLLINS, D. AND RUDKIN, D. M. 1981. Priscansermarinus barnetti, a probable lepadomorph barnacle from the Middle Cambrian Burgess Shale of British Columbia. Journal of Paleontology, 55: 1006-1015.

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Pirania muricata

Reconstitution 3D de Pirania muricata avec d’autres éponges (Choia ridleyi, Diagoniella cyathiformis, Eiffelia globosa, Hazelia conferta, Vauxia bellula, et Wapkia elongata) et Chancelloria eros, un animal couvert d’épines disposées en étoile qui ressemble à une éponge.

RECONSTITUTION 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Démosponges (Ordre : Monaxonides)
Nom d’espèce: Pirania muricata
Remarques:

Pirania est considéré comme un démosponge primitif (Rigby, 1986). Les démosponges, qui comprennent les éponges de toilette, forment aujourd’hui classe d’éponges la plus importante.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1920
Étymologie :

Pirania – d’après le mont Saint-Piran (2 649 m), dans la vallée de la rivière Bow, parc national du Canada Banff, en Alberta, nommé par Samuel Allen en 1894 en l’honneur du saint patron de Cornouailles.

muricata – du latin muricatus, « hérissé de pointes », en référence aux gros spicules pointus qui hérissent la paroi de l’éponge.

Spécimens types : Lectotype – USNM 66495 (désigné à tort par le numéro 66496 dans Rigby, 1986) conservé au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune

Autres dépôts : Pirania auraeum Botting, 2007 de l’Ordovicien inférieur du Maroc (Botting, 2007); Pirania llanfawrensis Botting, 2004 de l’Ordovicien supérieur d’Angleterre (Botting, 2004).

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles; couches à trilobites et couches à tulipes (S7) sur le mont Stephen; plusieurs sites moins importants sur les monts Field, Stephen et Odaray.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Pirania a été décrit pour la première fois par Walcott (1920). Rigby (1986) en a fait une nouvelle description et conclu que le squelette est constitué de canaux répartis selon une configuration hexagonale, de gros spicules pointus et de touffes de petits spicules. Rigby et Collins ont également examiné cette éponge à partir de nouveaux fossiles récoltés par le Musée royal de l’Ontario (2004).

Description

Morphologie :

Pirania est une éponge cylindrique à paroi épaisse qui peut compter jusqu’à quatre branches. Le squelette est constitué de touffes de petits spicules et de longs spicules pointus très distinctifs émergeant de la paroi externe. Celle-ci est percée de longs canaux y assurant le passage de l’eau. Les branches naissent près de la base de l’organisme.

Abondance :

Pirania est commun dans la plupart des sites de Burgess, mais il ne représente que 0,38 % de la faune de la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
30 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

Pirania vivait fixé au fond marin et filtrait les particules de matière organique en suspension dans l’eau par les canaux de sa paroi. Des brachiopodes Nisusia et Micromitra, diverses autres éponges et même des Chancelloriidés juvéniles ont souvent été trouvés fixés aux longs spicules de Pirania. Cette stratégie permettait probablement à ces organismes d’éviter la forte turbidité présente près du fond.

Références

BOTTING, J. P. 2004. An exceptional Caradoc sponge fauna from the Llanfawr Quarries, Central Wales and phylogenetic implications. Journal of Systematic Paleontology, 2: 31-63.

BOTTING, J. P. 2007. ‘Cambrian’ demosponges in the Ordovician of Morocco: insights into the early evolutionary history of sponges. Geobios, 40: 737-748.

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

RIGBY, J. K. 1986. Sponges of the Burgess shale (Middle Cambrian), British Columbia. Palaeontographica canadiana, 2: 105 p.

RIGBY, J. K. AND D. COLLINS. 2004. Sponges of the Middle Cambrian Burgess Shale and Stephen Formations, British Columbia. Royal Ontario Museum Contributions in Science (1): 155 p.

WALCOTT, C. D. 1920. Middle Cambrian Spongiae. Cambrian Geology and Paleontology IV. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(6): 261-365.

Autres liens :

Petaloptyon danei

Petaloptyon danei (MCZ 101624) – Holotype. Partie inférieure d’un spécimen relativement complet comportant plusieurs panneaux dotés de pores. Hauteur du spécimen = 42 mm. Spécimen sec, lumière polarisée. Couches à trilobites.

© UNIVERSITÉ HARVARD. PHOTO : DESMOND COLLINS

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Calcisponges (Ordre : Heteractinida)
Nom d’espèce: Petaloptyon danei
Remarques:

Petaloptyon est une éponge calcaire classée dans la famille des eiffeiliidés (Rigby et Collins, 2004). Les éponges calcaires sont les seules éponges dotées de spicules de carbonate de calcium (calcite ou aragonite). Considérées comme une branche précoce au sein de l’embranchement des porifères, elles se rencontrent principalement sous les tropiques.

Nom du descripteur: Raymond
Date de la description : 1931
Étymologie :

Petaloptyon – du grec petalon, « feuille », et ptyon, « éventail », en référence à la forme pétaloïde de l’éponge.

danei – du grec dan, « flambeau », peut-être en référence à la forme en flambeau de cette éponge.

Spécimens types : Holotype – MCZ 101624 conservé au Musée de zoologie comparative de l’Université Harvard, Cambridge, États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Couches à trilobites et couches à tulipes (S7) sur le mont Stephen; carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Raymond (1931) a nommé l’espèce d’après quelques spécimens recueillis durant ses expéditions aux couches à trilobites avec des étudiants de Harvard. Il a alors classé ce nouvel animal parmi les Octocoraux (coraux mous). En 1986, Rigby a décrit une nouvelle éponge, Canistrumella alternata, mais on a découvert par la suite qu’il s’agissait essentiellement de la forme déjà décrite par Raymond en 1931 (Rigby et Collins, 2004). Canistrumella est donc considéré comme un synonyme plus récent de Petaloptyon.

Description

Morphologie :

Petaloptyon présente une forme évasée très particulière et inhabituelle. Son squelette ouvert conique ou en forme de panier est constitué de panneaux triangulaires alternants (jusqu’à 12) percés ou non de pores circulaires ou elliptiques. Les parois sont très minces et composées de spicules à cinq rayons. Le bord osculaire est festonné. La base de l’éponge est pédonculée et comporte une structure de fixation.

Abondance :

Petaloptyon est une éponge très rare. Seulement quelques spécimens ont été découverts à ce jour.

Taille maximum :
75 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

Petalopyton était ancré au fond marin. Les particules de matière organique étaient extraites de l’eau lors de leur passage dans les canaux de sa paroi.

Références

RAYMOND, P. E. 1931. Notes on invertebrate fossils, with descriptions of new species. Bulletin of the Museum of Comparative Zoology, Harvard University, 55(6):165-213.

RIGBY, J. K. 1986. Sponges of the Burgess shale (Middle Cambrian), British Columbia. Palaeontographica Canadiana, 2: 105 p.

RIGBY, J. K. AND D. COLLINS. 2004. Sponges of the Middle Cambrian Burgess Shale and Stephen Formations, British Columbia. Royal Ontario Museum Contributions in Science (1): 155 p.

Autres liens :

Aucun

Paterina zenobia

Reconstitution 3D de Paterina zenobia avec d’autres brachiopodes (Acrothyra gregaria, Diraphora bellicostata, Micromitra burgessensis, et Nisusia burgessensis).

RECONSTITUTION 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Paterinata (Ordre : Paterinida)
Nom d’espèce: Paterina zenobia
Remarques:

Brachiopode de la famille des Paterinidae.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1912
Étymologie :

Paterina – du latin pater, « père », l’espèce étant considérée comme l’ancêtre des brachiopodes modernes, et du suffixe diminutif ina, « dérivé de ».

zenobia – peut-être du grec Zeon, variante de Zeus.

Spécimens types : Syntype – USNM 58311; plésiotypesUSNM 56907, 51483 et 69631-69637 conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune à ce jour. Les brachiopodes des schistes de Burgess, en particulier ceux des couches à trilobites du mont Stephen, devraient être réexaminés (voir Bref historique des recherches).

Autres dépôts : plusieurs espèces du Cambrien inférieur à moyen sont connues dans le monde.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zones à Glossopleura et Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles et couches à trilobites du mont Stephen.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

À l’origine, Walcott a associé les spécimens recueillis dans les schistes de Burgess et sur le mont Stephen à Micromitra zenobia (Walcott, 1912) et à une sous-espèce de Paterina stissingensis appelée Paterina stissingensis ora (Walcott, 1912). Les deux taxons ont été redécrits par Resser (1938) en tant que Paterina zenobia, nom encore utilisé actuellement. Cependant, des similarités étroites entre espèces des deux genres susmentionnés ont compliqué la définition des caractéristiques propres à chaque genre et ont entraîné des erreurs d’identification touchant de nombreux spécimens.

Description

Morphologie :

Paterina est le genre type de la classe Paterinata, l’une des plus anciennes et des plus primitives de l’embranchement. À la différence de nombreux brachiopodes modernes, sa ligne cardinale est droite et s’étend sur presque toute la largeur de la coquille. La coquille, modérément biconvexe, ne présente pas de marques de phases distinctes de développement et devait s’accroître de manière continue. Les stries d’accroissement extérieures sont épaisses et régulières. Certains spécimens adultes présentent à l’apex des crêtes rayonnantes à peine visibles. Aucune partie molle conservée n’a été observée; à l’origine, la coquille était minéralisée.

Abondance :

L’espèce est rare dans la carrière Walcott et représente une très petite fraction (inférieure à 0,05 %) de la faune (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
11 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

Paterina s’attachait probablement au substratum à l’aide d’un très court pédoncule. Les particules alimentaires de l’eau aurait été extraites par le lophophore – un appareil filtreur situé entre les coquilles.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

RESSER, C. E. 1938. Fourth contribution to nomenclature of Cambrian Fossils. Smithsonian Miscellaneous Collections, 97: 1-43.

WALCOTT, C. D. 1912. Cambrian Brachiopoda. United States Geological Survey, Monograph, 51: part I, 812 p; part II, 363 p.

Autres liens :

Aucun

Morania confluens

Reconstitution 3D de Morania confluens (brouté par Wiwaxia corrugata).

MODÈLE 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Taxonomie:

Règne: Sessile
Embranchement: Sessile
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Cyanophycées (Ordre : Nostocales ?)
Nom d’espèce: Morania confluens
Remarques:

Selon Walcott (1919), Morania était apparenté aux cyanobactéries modernes du genre Nostoc. Aucune révision de ses affinités phylogénétiques n’a été réalisée depuis.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Morania – d’après le lac Moraine, situé dans le parc national du Canada Banff, à 1 885 m d’altitude.

confluens – du latin fluens, « coulant », et du préfixe con, « avec », en référence à l’abondance de l’espèce.

Spécimens types : Syntypes – USNM 35378-35390, 35398 (M. confluens); USMN 35391, 35392 (M. costellifera); USNM 35393 (M. elongata);USNM 35394 (M. fragmenta); USNM 35395-35397, 35401 (M. ? globosa); USNM 57718 (M. parasitica); USNM 35402 (M.? reticulata) conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : M. costellifera Walcott, 1919; M. elongata Walcott, 1919; M. fragmenta Walcott, 1919; M. ? globosa Walcott, 1919; M. parasitica Walcott, 1919; M.? reticulata Walcott, 1919, tous de la carrière Walcott.

Autres dépôts : M. ? antiqua Fenton et Fenton, 1937, des argiles de la formation d’Altyn du Protérozoïque moyen du Montana et du groupe Little Dal, monts Mackenzie (voir Hofmann et Aitken, 1979).

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Dans un article traitant des algues des schistes de Burgess publié en 1919, Walcott a décrit Morania et établi huit espèces, comparant le genre aux cyanobactéries du genre Nostoc, encore présent de nos jours. On y trouve des images de sections minces et des détails des microstructures de M. confluens qui montrent que l’espèce est formée de filaments de pyrite entremêlés. Satterthwait (1976), qui a étudié dans le cadre de ses travaux de doctorat les spécimens de M. confluens récoltés par la Commission géologique du Canada, était largement d’accord avec les interprétations de Walcott, notamment en ce qui concerne la classification de l’espèce au sein des nostocacées. Dans sa thèse demeurée inédite, Sattertwahit a émis des doutes sur la validité de nombreuses espèces établies par Walcott, voyant plutôt dans celles-ci des parties d’algues plus complexes. Après avoir examiné à son tour les sections minces de Walcott, Mankiewicz (1992) a confirmé la présence de Morania dans plusieurs échantillons. Rigby (1986) a reclassé M. ? frondosa Walcott, 1919, parmi les éponges et l’a transféré dans un nouveau genre (voir Crumillospongia frondosa).

Description

Morphologie :

La forme des espèces du genre Morania varie de sphérique à foliacée. La forme foliacée M. confluens est de loin l’espèce la plus commune. Les spécimens mesurent généralement entre 1 et plus de 13 centimètres de longueur. Les feuillets sont typiquement criblés de trous pouvant atteindre 3 centimètres de diamètre. La forme, la taille, le nombre et la distribution des trous sont très variables. Des sections minces révèlent que la microstructure de M. confluens est formée d’une masse de filaments entremêlés appelés trichomes. Ces filaments sont eux-mêmes constitués de petits sphéroïdes de pyrite de 3 à 7 micromètres de diamètre semblables à des billes qui, selon Walcott, déterminaient des structures cellulaires.

Abondance :

Il est difficile d’estimer l’abondance de Morania, car certaines couches géologiques renferment d’importantes masses entremêlées de cette cyanobactérie qui, dans bien des cas, pourraient être des fragments d’une même colonie. Morania est très commun dans la carrière Walcott, où il représente 4,9 % de la faune (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
130 mm

Écologie

Mode de vie : Sessile
Mode d'alimentation : Sessile
Interprétations écologiques :

Selon Caron et Jackson (2006), Morania colonisait de vastes zones de benthos et constituait peut-être un substrat et une source de nourriture stables pour les animaux benthiques, dont divers organismes brouteurs comme Odontogriphus et Wiwaxia.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2006. Taphonomy of the Greater Phyllopod Bed Community, Burgess Shale. Palaios, 21: 451-465.

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

HOFMANN, H. J. AND J. D. AITKEN. 1979. Precambrian biota from the Little Dal Group, Mackenzie Mountains, northwestern Canada. Canadian Journal of Earth Sciences, 16: 150-166.

MANKIEWICZ, C. 1992. Obruchevella and other microfossils in the Burgess Shale: preservation and affinity. Journal of Paleontology, 66(5): 717-729.

SATTERTHWAIT, D. F. 1976. Paleobiology and Paleoecology of Middle Cambrian Algae from Western North America. Unpublished PhD thesis, California, Los Angeles, 120 p.

WALCOTT, C. 1919. Cambrian Geology and Paleontology IV. Middle Cambrian Algae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(5): 217-260.

Autres liens :

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