Les schistes de Burgess

Yuknessia simplex

Reconstitution 3D de Yuknessia simplex.
Reconstitution 3d De Phlesch Bubble © Musée Royal De L’ontario

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Yuknessia simplex
Remarques:

À l’instar de Walcott (1919), Conway Morris et Robison (1988) considéraient Yuknessia comme une algue verte. Toutefois, comme aucune nouvelle description du matériel type des schistes de Burgess n’a été publiée depuis la description initiale, les affinités phylogénétiques du genre demeurent incertaines.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Yuknessia – d’après le mont Yukness (2 847m), pic situé dans le parc national du Canada Yoho, à l’est des schistes de Burgess.

simplex – du latin simplex, « simple », en référence à la simplicité de la morphologie de cette algue.

Spécimens types : Holotype – USNM 35406 conservé au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : Yuknessia sp., de la formation de Niutitan du Cambrien inférieur, en Chine (Yang et al., 2003).

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, de la zone à Bathyuriscus-Elrathina à la zone Ptychagnostus punctuosus (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Schistes de Burgess et environs : carrière Walcott sur la crête aux Fossiles; couches à trilobites sur le mont Stephen.

Autres dépôts : à Y. simplex, des schistes de Spence du Cambrien moyen et des formations de Marjum et de Wheeler, dans l’Utah (Conway Morris et Robison, 1988).

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Charles Walcott (1919) a décrit ce genre comme une possible algue verte. Une redescription non seulement du genre mais de toutes les algues des schistes de Burgess s’impose toutefois (voir Dalyia). Conway Morris et Robison (1988) ont décrit des spécimens de l’espèce récoltés dans plusieurs dépôts de l’Utah.

Description

Morphologie :

Cette algue est constituée de longues branches qui émergent d’une tige creuse courte mais large couverte d’éléments ou de plaques coniques de petite taille. Ces plaques correspondent aux points d’attache des branches à la tige et présentent d’étroites similitudes avec celles de Dalyia, ce qui laisse supposer l’existence d’une synonymie entre les deux espèces. Yuknessia formerait la structure principale de la tige, et Dalyia, les branches.

Abondance :

Yuknessia est très rare; il représente seulement 0,04 % de la faune de la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
30 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

Le fort calibre de la tige semble indiquer que l’espèce vivait fixée au fond marin, dans la zone photique, plutôt que de flotter librement.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

CONWAY MORRIS, S. AND R. A. ROBISON. 1988. More soft-bodied animals from the Middle Cambrian of Utah and British Columbia. University of Kansas Paleontological Contributions, 122 p.

WALCOTT, C. 1919. Cambrian Geology and Paleontology IV. Middle Cambrian Algae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(5): 217-260.

YANG, R., W. ZHANG, L. JIANG AND H. GAO. 2003. Chengjiang biota from the Lower Cambrian Niutitang Formation, Zunyi County, Guizhou Province, China. Acta Palaeontologica Sinica, 77: 145-150.

Autres liens :

Aucun

Morania confluens

Reconstitution 3D de Morania confluens (brouté par Wiwaxia corrugata).

MODÈLE 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Cyanophycées (Ordre : Nostocales ?)
Nom d’espèce: Morania confluens
Remarques:

Selon Walcott (1919), Morania était apparenté aux cyanobactéries modernes du genre Nostoc. Aucune révision de ses affinités phylogénétiques n’a été réalisée depuis.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Morania – d’après le lac Moraine, situé dans le parc national du Canada Banff, à 1 885 m d’altitude.

confluens – du latin fluens, « coulant », et du préfixe con, « avec », en référence à l’abondance de l’espèce.

Spécimens types : Syntypes – USNM 35378-35390, 35398 (M. confluens); USMN 35391, 35392 (M. costellifera); USNM 35393 (M. elongata);USNM 35394 (M. fragmenta); USNM 35395-35397, 35401 (M. ? globosa); USNM 57718 (M. parasitica); USNM 35402 (M.? reticulata) conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : M. costellifera Walcott, 1919; M. elongata Walcott, 1919; M. fragmenta Walcott, 1919; M. ? globosa Walcott, 1919; M. parasitica Walcott, 1919; M.? reticulata Walcott, 1919, tous de la carrière Walcott.

Autres dépôts : M. ? antiqua Fenton et Fenton, 1937, des argiles de la formation d’Altyn du Protérozoïque moyen du Montana et du groupe Little Dal, monts Mackenzie (voir Hofmann et Aitken, 1979).

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Dans un article traitant des algues des schistes de Burgess publié en 1919, Walcott a décrit Morania et établi huit espèces, comparant le genre aux cyanobactéries du genre Nostoc, encore présent de nos jours. On y trouve des images de sections minces et des détails des microstructures de M. confluens qui montrent que l’espèce est formée de filaments de pyrite entremêlés. Satterthwait (1976), qui a étudié dans le cadre de ses travaux de doctorat les spécimens de M. confluens récoltés par la Commission géologique du Canada, était largement d’accord avec les interprétations de Walcott, notamment en ce qui concerne la classification de l’espèce au sein des nostocacées. Dans sa thèse demeurée inédite, Sattertwahit a émis des doutes sur la validité de nombreuses espèces établies par Walcott, voyant plutôt dans celles-ci des parties d’algues plus complexes. Après avoir examiné à son tour les sections minces de Walcott, Mankiewicz (1992) a confirmé la présence de Morania dans plusieurs échantillons. Rigby (1986) a reclassé M. ? frondosa Walcott, 1919, parmi les éponges et l’a transféré dans un nouveau genre (voir Crumillospongia frondosa).

Description

Morphologie :

La forme des espèces du genre Morania varie de sphérique à foliacée. La forme foliacée M. confluens est de loin l’espèce la plus commune. Les spécimens mesurent généralement entre 1 et plus de 13 centimètres de longueur. Les feuillets sont typiquement criblés de trous pouvant atteindre 3 centimètres de diamètre. La forme, la taille, le nombre et la distribution des trous sont très variables. Des sections minces révèlent que la microstructure de M. confluens est formée d’une masse de filaments entremêlés appelés trichomes. Ces filaments sont eux-mêmes constitués de petits sphéroïdes de pyrite de 3 à 7 micromètres de diamètre semblables à des billes qui, selon Walcott, déterminaient des structures cellulaires.

Abondance :

Il est difficile d’estimer l’abondance de Morania, car certaines couches géologiques renferment d’importantes masses entremêlées de cette cyanobactérie qui, dans bien des cas, pourraient être des fragments d’une même colonie. Morania est très commun dans la carrière Walcott, où il représente 4,9 % de la faune (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
130 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

Selon Caron et Jackson (2006), Morania colonisait de vastes zones de benthos et constituait peut-être un substrat et une source de nourriture stables pour les animaux benthiques, dont divers organismes brouteurs comme Odontogriphus et Wiwaxia.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2006. Taphonomy of the Greater Phyllopod Bed Community, Burgess Shale. Palaios, 21: 451-465.

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

HOFMANN, H. J. AND J. D. AITKEN. 1979. Precambrian biota from the Little Dal Group, Mackenzie Mountains, northwestern Canada. Canadian Journal of Earth Sciences, 16: 150-166.

MANKIEWICZ, C. 1992. Obruchevella and other microfossils in the Burgess Shale: preservation and affinity. Journal of Paleontology, 66(5): 717-729.

SATTERTHWAIT, D. F. 1976. Paleobiology and Paleoecology of Middle Cambrian Algae from Western North America. Unpublished PhD thesis, California, Los Angeles, 120 p.

WALCOTT, C. 1919. Cambrian Geology and Paleontology IV. Middle Cambrian Algae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(5): 217-260.

Autres liens :

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Marpolia spissa

Reconstitution 3D de Marpolia spissa.

MODÈLE 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Cyanophycées (Ordre : Oscillatoriales ?)
Nom d’espèce: Marpolia spissa
Remarques:

Walcott (1919) considérait cette espèce comme une cyanobactérie, mais Walton la croyait apparentée aux algues rouges (Walton, 1923). Des études plus récentes ont conforté l’interprétation de Walcott (Conway Morris et Robison, 1988).

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Marpolia – d’après le mont Marpole (2 997 m), pic situé près des schistes de Burgess, au nord-ouest du lac Emerald, dans le parc national du Canada Yoho.

spissa – du latin spissus, « dense », en référence à l’aspect buissonnant de cette Cyanobactérie.

Spécimens types : Lectotype – USNM 35403 (M. spissa); holotype – USNM 35412 (M. aequalis) conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : M. aequalis Walcott 1919, des couches à trilobites sur le mont Stephen (un seul spécimen).

Autres dépôts : Marpolia (peut-être représenté par différentes espèces) est commun dans divers dépôts fossilifères exceptionnels du Cambrien, en particulier ceux des schistes de Spence et de la formation de Wheeler du Cambrien en Utah (Conway Morris et Robison, 1988), et ceux de la formation de Kaili du Cambrien moyen en Chine (Yang et al., 2001).

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles; couches à tulipes (S7) sur le mont Stephen; autres sites moins importants sur les monts Field et Stephen, et dans le cirque Monarch.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Dans sa description de Marpolia, en 1919, Walcott a nommé deux espèces d’après des spécimens des schistes de Burgess: M. spissa, de la carrière Walcott, et M. equalis,des couches à trilobites. M. spissa a été comparé aux oscillatoriales modernes dans une thèse inédite (Satterthwait, 1976). Cette interprétation a été reprise par Conway Morris et Robison (1988) après étude de spécimens provenant de divers dépôts de l’Utah. M. spissa se présente généralement en sections minces (Mankiewicz, 1992) et peut être isolée par macération acide (Butterfield, 1990). Une analyse taphonomique récente a montré que le mode de conservation des spécimens du genre Marpolia est comparable à celui d’autres organismes des schistes de Burgess (Butterfield et al., 2007).

Description

Morphologie :

Marpolia forme des touffes denses composées d’une multitude de filaments et peut atteindre 5 cm de longueur. Les filaments sont généralement ramifiés près de la base des touffes et mesurent en moyenne près de 40 microns. Ils sont composés d’une gaine externe et d’une à quatre chaînes de cellules internes d’environ 2 microns de longueur. M. aequalis est pourvu d’une tige centrale, et ses structures ramifiées sont plus robustes que celles de M. spissa.

Abondance :

Il est difficile d’estimer l’abondance de Marpolia, car certaines couches géologiques renferment d’importantes masses entremêlées de cette cyanobactérie qui, dans bien des cas, pourraient être des fragments d’une même colonie. M. spissa est rare; elle ne représente que 0,07 % de la faune de la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
50 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

L’absence de structure de fixation laisse supposer que les cyanobactéries du genre Marpolia menaient une existence libre et formaient de grandes masses flottantes (planctoniques). Ces masses pouvaient se fixer à d’autres corps flottants, à la manière des cyanobactéries libres actuelles. L’absence de structure de fixation pourrait également avoir une origine taphonomique (perte au moment du dépôt), cette structure s’étant détachée du sédiment pendant le transport avant l’enfouissement sous l’action de coulées de boue.

Références

BUTTERFIELD, N. J. 1990. Organic preservation of non-mineralizing organisms and the taphonomy of the Burgess Shale. Paleobiology, 16: 272-286.

BUTTERFIELD, N. J., U. BALTHASAR AND L. WILSON. 2007. Fossil diagenesis in the Burgess Shale. Palaeontology, 50: 537-543.

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

CONWAY MORRIS, S. AND R. A. ROBISON. 1988. More soft-bodied animals from the Middle Cambrian of Utah and British Columbia. University of Kansas Paleontological Contributions, 122 p.

MANKIEWICZ, C. 1992. Obruchevella and other microfossils in the Burgess Shale: preservation and affinity. Journal of Paleontology, 66: 717-729.

SATTERTHWAIT, D. F. 1976. Paleobiology and Paleoecology of Middle Cambrian Algae from Western North America. Unpublished PhD thesis, California, Los Angeles, 120 p.

WALCOTT, C. D. 1919. Middle Cambrian Algae. Cambrian Geology and Paleontology IV. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(5): 217-260.

WALTON, J. 1923. On the structure of a Middle Cambrian alga from British Columbia (Marpolia spissa Walcott). Proceedings of the Cambridge Philosophical Society-Biological Sciences, 1: 59-62.

YANG, R., J. MAO, Y. ZHAO, X. CHEN AND X. YANG. 2001. Branching macroalgal fossils of the Early-Middle Cambrian Kaili Formation from Taijiang, Guizhou Province, China. Acta Geologica Sinica, 75: 433-440.

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Margaretia dorus.

Reconstitution 3D de Margaretia dorus.

MODÈLE 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Bryopsidophycées (Ordre : Bryopsidales)
Nom d’espèce: Margaretia dorus
Remarques:

Bien qu’il considérait cette espèce comme une algue verte, Walcott (1919) a relevé des similitudes avec les coraux alcyonariens (étroitement apparentés aux plumes de mer). Des études de spécimens provenant des schistes de Burgess et de l’Utah ont révélé des affinités avec l’algue verte moderne Caulerpa (Satterthwait, 1976; Conway Morris et Robison, 1988).

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1931
Étymologie :

Margaretia – origine indéterminée; peut-être du grec margarites, « perle », en référence aux structures arrondies présentes le long du tégument.

dorus – origine indéterminée; peut-être du grec dora, « peau », en référence à l’aspect dermique du tégument de cette algue.

Spécimens types : Holotype – USNM 83922 conservé au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : M. chamblessi, des schistes de Latham du Cambrien inférieur du sud-est de la Californie (Waggoner et Hagadorn, 2004).

Âge et Sites

Age :
Portion supérieure du Cambrien inférieur, de la zone à Olenellus à la zone à Ptychagnostus punctuosus, du Cambrien moyen supérieur.
Sites principaux :

Schistes de Burgess et environs : carrières Walcott, Raymond et Collins sur la crête aux Fossiles; couches à trilobites; carrière Collins et sites moins importants sur le mont Stephen; mont Odaray; glacier Stanley.

Autres dépôts : M. dorus est présent dans plusieurs dépôts du Cambrien, en particulier les schistes de Spence et la formation Marjum du Cambrien moyen, dans l’Utah (Conway Morris et Robison, 1988).

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Walcott a récolté quelque 70 spécimens de cette nouvelle espèce dans les schistes de Burgess. Ce n’est qu’après sa mort que la description formelle de ce matériel a été publiée par son assistant, Charles Resser, en 1931. L’espèce a été comparée à l’algue verte moderne Caulerpa dans une thèse inédite (Satterthwait, 1976). Cette interprétation a été adoptée par Conway Morris et Robison (1988) après examen de spécimens bien conservés provenant de plusieurs dépôts dans l’Utah. Depuis la description initiale de Walcott (1931), elle n’a pas fait l’objet d’une révision d’après des spécimens récoltés dans les schistes de Burgess.

Description

Morphologie :

Cette espèce est la plus grande algue connue des schistes de Burgess. Elle est constituée d’axes tubulaires simples ou dichotomiques (divisés en deux) et droits reliés perpendiculairement à des rhizomes simples. Ces axes ont tous la même largeur et peuvent atteindre au moins 40 cm de longueur. Leur extrémité distale est arrondie, et leur surface est couverte de petites protubérances de forme et de taille semblables réparties en spirales appelées papilles. Ces papilles sont visibles sur les bords des fossiles, mais elles sont souvent détachées chez les spécimens conservés perpendiculairement, d’où l’impression de trous le long des tiges. Contrairement à ce que croyait Walcott, Margaretia n’est pas un mince feuillet membraneux perforé. En général, les rhizomes sont de plus faible diamètre que les tiges, et ils présentent des ondulations irrégulières mais aucune papille.

Abondance :

Margaretia est présent dans de nombreux sites, mais il est généralement rare. Aucun individu de cette algue n’a été découvert parmi les 52 620 spécimens observés à la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
400 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

Margaretia vivait ancré par ses rhizomes sur le fond marin, ses frondes flottant librement. La présence de spécimens pour la plupart fragmentaires dans de nombreux dépôts fossilifères laisse entendre que cette algue pouvait provenir de milieux environnants.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

CONWAY MORRIS, S. AND R. A. ROBISON. 1988. More soft-bodied animals from the Middle Cambrian of Utah and British Columbia. University of Kansas Paleontological Contributions, 122 p.

SATTERTHWAIT, D. F. 1976. Paleobiology and Paleoecology of Middle Cambrian Algae from Western North America. Unpublished PhD thesis, California, Los Angeles, 120 p.

WAGGONER, B. AND J. W. HAGADORN. 2004. An unmineralized alga from the Lower Cambrian of California, USA. Neus Jahrbuch fur Geologie und Palaontologie-Abhandlungen, 231: 67-83.

WALCOTT, C. D. 1931. Addenda to descriptions of Burgess Shale fossils. Smithsonian Miscellaneous Collections, 85: 1-46.

Autres liens :

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Waputikia ramosa

Reconstitution 3D de Waputikia ramosa.

RECONSTITUTION 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Waputikia ramosa
Remarques:

Les affinités phylogénétiques de cette algue n’ont pas été révisées depuis la description de l’espèce par Walcott (1919) et demeurent incertaines.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Waputikia – d’après le champ de glace Waputik dans le parc national du Canada Yoho, à l’est des schistes de Burgess.

ramosa – du latin ramosus, « à nombreux rameaux »

Spécimens types : Syntypes – USNM 35409, 35410, 35411 conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Charles Walcott (1919) a décrit Waputikia comme une algue rouge. Toutefois, une nouvelle description du genre, comme de toutes les algues des schistes de Burgess, serait indiquée.

Description

Morphologie :

Waputikia est constituée d’une grosse tige centrale d’où émergent, à intervalles irréguliers, de larges branches dichotomiques (divisées en deux). Les branches tertiaires ou quaternaires se subdivisent à leur tour en ramifications beaucoup plus fines formant de petites structures buissonnantes.

Abondance :

Waputikia est très rare; il ne représente que 0,02 % de la faune de la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
60 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

Bien qu’aucun organe de fixation n’ait été conservé, cette algue vivait probablement fixée au fond marin.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

WALCOTT, C. 1919. Cambrian Geology and Paleontology IV. Middle Cambrian Algae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(5): 217-260.

Autres liens :

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Wahpia insolens

Wahpia insolens (USNM 35424) – Syntype. Spécimen présentant les ramifications typiques de l’espèce. Longueur du spécimen = 90 mm. Spécimen humide, lumière directe (image de gauche) et lumière polarisée (image de droite). Couches à trilobites.

© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Wahpia insolens
Remarques:

Les affinités phylogénétiques de cette algue n’ont pas été révisées depuis la description de l’espèce par Walcott (1919) et demeurent incertaines.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Wahpia – origine indéterminée.

insolens – du latin insolens, « insolite », probablement en référence à l’aspect inusité des branches de cette algue.

Spécimens types : Syntypes – USNM 35423-35424 (W. insolens); holotypes – USNM 35413 (W. mimica);USNM 35425 (W. virgata) conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : W. mimica Walcott, 1919 et W. virgata Walcott, 1919, de la carrière Walcott.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles; couches à trilobites sur le mont Stephen.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Charles Walcott (1919) a décrit Wahpia comme une possible algue rouge. Toutefois, une nouvelle description du genre, comme de toutes les algues des schistes de Burgess, serait indiquée.

Description

Morphologie :

Cette algue simple est constituée d’une longue tige centrale creuse d’où rayonnent, selon un angle de 45 degrés, de longues branches étroites qui peuvent donner naissance à des branches secondaires et même tertiaires. W. mimica et W. virgata se distinguent de W. insolens par la taille de la tige centrale et par le nombre et la souplesse des branches.

Abondance :

Le genre Wahpia est très rare; il ne représente que 0,06 % de la faune de la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
90 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

La morphologie de cette algue porte à croire qu’elle était fixée au fond marin au lieu de flotter librement.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

WALCOTT, C. 1919. Cambrian Geology and Paleontology IV. Middle Cambrian Algae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(5): 217-260.

Autres liens :

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Dictyophycus gracilis

Dictyophycus gracilis (USNM83483e) – Syntype. Fragment associé à plusieurs autres organismes, dont quelques spécimens de l’arthropode Marrella splendens. Longueur du spécimen = 28 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (image de gauche); spécimen humide, lumière directe (image du centre); spécimen humide, lumière polarisée (image de droite). Carrière Walcott.

© Smithsonian Institution – Musée National D’histoire Naturelle. Photo : Jean-bernard Caron

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Dictyophycus gracilis
Remarques:

Aucune nouvelle analyse des affinités phylogénétiques de cette présumée algue n’a été publiée depuis sa description originale.

Nom du descripteur: Ruedemann
Date de la description : 1931
Étymologie :

Dictyophycus – du grec diktyon, « filet », et phykos, « algue ».

gracilis – du latin gracilis, « mince », « grêle » ou « simple ». Les noms du genre et de l’espèce font référence à la forme et à la structure de l’organisme.

Spécimens types : Syntypes – USNM 83483a-d conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Ruedemann (1931) a décrit brièvement Dictyophycus comme un genre d’algue. Ce genre, comme toutes les autres présumées algues des schistes de Burgess, devrait toutefois faire l’objet d’une nouvelle description formelle.

Description

Morphologie :

Dictyophycus a la forme d’une fronde et présente une délicate structure constituée de fibres lisses formant des mailles tantôt régulières, tantôt irrégulières. Aucune particule de matière organique n’est visible entre les fibres. La structure de fixation, qui est rarement préservée, pourrait avoir été brisée lors de l’enfouissement.

Abondance :

Les seuls spécimens connus de Dictyophycus proviennent de la carrière Walcott, où le genre est relativement commun dans certaines strates, représentant 0,59 % du total des spécimens recensés (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
50 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

Dictyophycus vivait probablement fixé au fond marin, dans la zone photique.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

RUEDEMANN, R. 1931. Some new Middle Cambrian fossils from British Columbia. Proceedings of the United States National Museum. 79: 1-18.

Autres liens :

Aucun

Dalyia racemata

Dessin de Dalyia racemata.

© Marianne Collins

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Dalyia racemata
Remarques:

Aucune nouvelle analyse des affinités phylogénétiques de cette algue n’a été publiée depuis sa description originale.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Dalyia – d’après le mont Daly (3 152 m), pic s’élevant au nord-est de la crête aux Fossiles, à la frontière entre la Colombie-Britannique et l’Alberta, ainsi nommé par le professeur Charles E. Fay, alpiniste, en l’honneur du juge Charles P. Daly (1816-1899), président de l’American Geographical Society (1864-1899).

racemata – du latin racemus, « grappe », d’après la forme de l’algue.

Spécimens types : Syntypes – USNM 35415-35418 (D. racemata); holotype – USNM 35414 (D. nitens) conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : Dalyia nitens Walcott 1919, de la carrière Walcott.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus–Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles et couches à trilobites sur le mont Stephen.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Walcott (1919) a décrit D. racemata et D. nitens, mais il se peut que ce dernier taxon, dont la description reposait sur un seul spécimen, ne soit pas une espèce distincte. La validité du genre est également douteuse, et il est probable que Dalyia représente seulement les branches distales du genre Yuknessia. L’hypothèse de Walcott faisant état d’une présumée affinité de Dalyia avec les Rhodophytes (algues rouges) a été brièvement contestée dans une thèse inédite (Satterthwait, 1976). Un nouvel examen et une nouvelle description des liens phylogénétiques propres à l’ensemble des algues des schistes de Burgess s’imposent.

Description

Morphologie :

Cette forme est constituée d’un axe central duquel émergent de fines tiges droites et ramifiées quasi perpendiculaires se terminant par un verticille d’au plus cinq courts rameaux. La surface des tiges est généralement lisse, mais certains spécimens montrent des lignes transversales qui leur confèrent un aspect articulé, que Walcott a relié au Rhodophyte moderne Halurus equisetifolius. Les axes centraux ont un diamètre de 0,4 à 0,6 cm, et les plus grands spécimens découverts à ce jour atteignent 4 cm de hauteur.

Abondance :

Le genre Dalyia est très rare. Il représente seulement 0,07 % de la faune de la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
40 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

Les connaissances sur le mode de vie de cette algue sont incomplètes. Sa rigidité semble indiquer qu’elle ne flottait pas librement et qu’elle vivait plutôt fixée au fond marin, dans la zone photique.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

Autres liens :

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Bosworthia simulans

Bosworthia simulans (USNM35426) – Syntype. Spécimen présentant de multiples branches émergeant d’un axe central (près du milieu). Longueur totale approximative (de la branche la plus complète) = 70 mm. Spécimen sec, lumière polarisée. Carrière Walcott.

© Smithsonian Institution – Musée National D’histoire Naturelle. Photo : Jean-Bernard Caron

Taxonomie:

Règne: Producteur primaire
Embranchement: Producteur primaire
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Bosworthia simulans
Remarques:

Aucune révision n’a été publiée sur cette algue depuis sa description initiale par Walcott (1919). Ses affinités demeurent incertaines.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1919
Étymologie :

Bosworthia – d’après le mont Bosworth (2 769 m), à la frontière de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, dans les parcs nationaux du Canada Yoho et Banff. Nommé en 1904 en l’honneur de George Morris Bosworth, directeur du transport de marchandises au Chemin de fer Canadien Pacifique entre 1896 et 1901.

simulans – du latin simulans, « simuler » ou « imiter », en référence à la forme répétée des branches de l’algue qui se subdivisent.

Spécimens types : Syntypes – USNM 35426 et 35427 (Bosworthia simulans); Holotype – USNM 35428 (Bosworthia gyges) conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : Bosworthia gyges Walcott, 1919.

Autres dépôts : aucun.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Bosworthia a été décrit par Walcott (1919) comme une possible algue rouge. Cependant, à l’instar de toutes les « algues » des schistes de Burgess, Bosworthia a besoin d’une description moderne.

Description

Morphologie :

Bosworthia est constitué d’un long thalle central et flexible, d’où partent de grandes branches relativement épaisses. Ces branches peuvent se diviser en branches plus petites, dont le diamètre diminue vers les extrémités. Walcott (1919) a décrit B. gyges comme un organisme aux branches plus rigides que celles de B. simulans et a formulé l’hypothèse selon laquelle une tige centrale et une structure d’ancrage auraient permis à l’algue de se fixer au plancher sous-marin, bien qu’une telle structure n’ait jamais été observée. Bosworthia a été décrit grâce à l’étude de fragments (longueur maximale de 8 cm); la taille d’individus complets est inconnue.

Abondance :

Bosworthia compte pour moins de 0,04 % de la faune de la carrière Walcott (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
82 mm

Écologie

Mode de vie : Producteur primaire
Mode d'alimentation : Producteur primaire
Interprétations écologiques :

Le mode de vie algaire de Bosworthia est méconnu. Sa structure suggère un ancrage aux fonds marins dans la zone photique plutôt qu’une flottaison libre.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

WALCOTT, C. 1919. Cambrian Geology and Paleontology IV. Middle Cambrian Algae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(5): 217-260.

Autres liens :

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