Galerie des fossiles
Sphenothallus sp.
Animal tubulaire rare en forme de courroieSphenothallus sp. (ROM 54105). Spécimen complet montrant des épaississements longitudinaux clairement différenciés près de la zone d'ouverture (à droite). Longueur totale approximative = 75 mm. Spécimen sec, lumière polarisée. Couches à trilobites sur le mont Stephen.
© Musée royal de l'Ontario. Photo : Jean-Bernard Caron
Règne :
Animal
Embranchement :
Cnidaires ?
Classe :
Clade non classé (groupe souche des cnidaires)
Affinité :
Sphenothallus a été comparé à certaines formes de vers annélidés tubicoles ou au stade sessile d'une scyphoméduse, qui aurait synthétisé des tubes chitineux fuselés pour s'agripper au substratum par l'intermédiaire d'un disque d'attache (Van Iten et al., 2002).
Nom d'espèce :
Sphenothallus sp.
Nom du descripteur :
Van Iten et al.
Date de la description :
2002
Étymologie :
Sphenothallus – du grec sphên, « cale »,et thallos, « branche ».
Nom de l'espèce non déterminé.
Spécimens types :
Non applicable
Autres espèces :
Schistes de Burgess et environs : de nombreuses similarités suggèrent que d'autres fossiles à thèque des schistes de Burgess, comme Byronia annulata, Cambrorhytium major, C. fragilis et Tubulella flagellum, seraient apparentés à Sphenothallus sp.
Autres dépôts : d'autres espèces sont représentées dans les roches des périodes cambrienne à silurienne. Sphenothallus est également connu d'après l'étude de spécimens de la formation de Kaili (Zhu et col., 2000).
Periode :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d'années).
Bref historique de la recherche :
Deux spécimens provenant des couches à trilobites ont été illustrés en 2002 (Van Iten et al.). Au printemps 2010, un troisième spécimen initialement non reconnu a été identifié dans les collections de la Commission géologique du Canada à Ottawa (collection Billings). En raison du faible degré de variations morphologiques entre espèces, il est actuellement impossible de placer la forme des schistes de Burgess au sein d'une espèce sans disposer de spécimens mieux conservés.
Morphologie :
Le tube chitino-phosphatique (thèque) de Sphenothallus consiste en épaississements longitudinaux particulièrement évidents près de l'ouverture de l'organisme. Ce tube, légèrement incurvé, ne semble pas se subdiviser. Le diamètre maximal du plus grand spécimen atteint 4 mm, pour une longueur d'environ 75 mm. Une fine paroi est présente entre les épaississements longitudinaux; elle se termine par une marge lisse près de l'ouverture, soit quelques millimètres au-delà des épaississements. La section du tube, très mince, est plus ou moins circulaire dans la région apicale, où les épaississements sont moins différenciés. La surface de l'organisme au complet est lisse et ne présente aucune apparence de crêtes ou d'anneaux. Les extrémités apicales des trois spécimens considérés manquent; rien ne permet de penser qu'ils étaient dotés d'un système d'ancrage. De plus, aucun tissu mou n'a été conservé.
Abondance :
Connu uniquement à partir de trois spécimens des couches à trilobites sur le mont Stephen.
Taille maximum :
75 mm
Mode de vie :
Épibenthique, sessile
Mode d'alimentation :
Carnivore, suspensivore
Interprétations écologiques :
La thèque de Sphenothallus s'attachait vraisemblablement au substratum par l'intermédiaire d'un disque apical, à l'instar d'autres espèces mieux connues. L'absence de tissus mous conservés rend hypothétique l'attribution d'un comportement alimentaire particulier. Mais par analogie avec des formes possiblement apparentées, telles que Cambrorhytium, un régime carnivore ou suspensivore est concevable.
Bibliographie :
VAN ITEN, H., M.-Y. ZHU AND D. COLLINS. 2002. First report of Sphenothallus Hall, 1847 in the Middle Cambrian. Journal of Paleontology, 76: 902-905.
ZHU, M.-Y., H. VAN ITEN, R. S. COX, Y.-L. ZHAO AND B.-D. ERDTMANN. 2000. Occurrence of Byronia Matthew and Sphenothallus Hall in the Lower Cambrian of China. Paläontologische Zeitschrift, 74: 227-238.
Autres liens :
Aucun