Home > Stephenoscolex argutus
Stephenoscolex argutus (USNM 83936b) – Holotype. Spécimen avec sa tête (en haut à gauche) et son tronc bordé de fins parapodes et de setae. Les structures filamenteuses autour du corps représentent probablement des cyanobactéries. Longueur du spécimen = 32 mm. Spécimen sec, lumière directe (image de gauche); spécimen humide, lumière directe (image de droite). Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Stephenoscolex argutus (ROM 32574) – Paratype. Spécimen incomplet présentant la partie postérieure de l’animal. Longueur du spécimen = 15 mm. Spécimen humide, lumière directe. Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTO : JEAN-BERNARD CARON
Stephenoscolex présente des ressemblances avec les polychètes modernes, cependant il ne peut être associé à aucun groupe ayant encore des représentants (Conway Morris, 1979), ce qui suggère une position au sein du groupe souche des polychètes (Eibye-Jacobsen, 2004).
Stephenoscolex – d’après le mont Stephen (3 199 m), nommé en l’honneur de George Stephen (1829-1921), premier président du Chemin de fer Canadien Pacifique, et du grec scolex, « ver ».
argutus – du latin argutus, « brillant », en référence à l’éclat des fossiles.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : aucune.
Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.
Walcott (1911; 1931) a initialement inclus l’holotype de l’espèce dans Canadia dubia, mais Conway Morris, lors de son examen des fossiles de Polychètes des schistes de Burgess entrepris en 1979, l’a classifié en tant que Stephenoscolex. Conway Morris a par ailleurs trouvé un spécimen incomplet dans les collections du Musée royal de l’Ontario, qui a récupéré depuis d’autres spécimens en contrebas de la carrière Walcott. Ces spécimens attendent d’être étudiés en détail. Étant donné que la description publiée de Stephenoscolex ne repose que sur deux spécimens, elle doit être traitée avec circonspection (Eibye-Jacobsen, 2004).
Le ver a un corps mince (1 mm de large environ), qui peut atteindre 3 cm de long. La tête porte deux paires d’appendices émergeant de son front et ses côtés. Le corps comporte en outre une quarantaine de segments, dotés chacun d’une paire d’appendices latéraux simples (uniramés) appelés « parapodes ». Les parapodes sont tous couverts d’une quinzaine de soies (setae) courtes et sans particularités notables. L’animal est dépourvu de cirres et de branchies.
Stephenoscolex était considéré comme d’un des annélides les plus rares des schistes de Burgess, mais de nouveaux matériaux fossiles ont été recueillis dans la carrière Walcott et l’ensemble représente 0,28 % des spécimens recensés dans la faune (Caron et Jackson, 2008).
Peu de conclusions peuvent être avancées avec certitude relativement au mode de vie de l’animal, néanmoins la disposition des soies suggère que celui-ci rampait ou nageait sur ou dans les sédiments.
CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.
CONWAY MORRIS, S. 1979. Middle Cambrian polychaetes from the Burgess Shale of British Columbia. Philosophical Transactions of the Royal Society of London. Series B, Biological Sciences, 285(1007): 227-274.
EIBYE-JACOBSEN, D. 2004. A reevaluation of Wiwaxia and the polychaetes of the Burgess Shale. Lethaia, 37(3): 317-335.
WALCOTT, C. D. 1911. Middle Cambrian annelids. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(2): 109-144.
WALCOTT, C. D. 1931. Addenda to descriptions of Burgess Shale fossils. Smithsonian Miscellaneous Collections, 85(3): 1-46.
Aucun