Home > Protospongia hicksi
Protospongia hicksi (ROM 43826). Spicules cruciformes typiques, isolés. Taille du rayon le plus large = 15 mm. Spécimen sec, lumière directe. Couches à trilobites.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTO : JEAN-BERNARD CARON
Protospongia hicksi (USNM 66502). Spécimen incomplet montrant les spicules cruciformes caractéristiques de l’espèce. Largeur du spécimen = 50 mm. Spécimen sec, lumière directe. Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTO : JEAN-BERNARD CARON
Protospongia est apparenté à un groupe primitif d’éponges hexactinellides et ressemble à Diagoniella (Rigby, 1986). Les éponges hexactinellides (éponges de verre) possèdent un squelette de spicules siliceux portant de quatre à six pointes. En raison de leur composition particulière, elles sont considérées comme une branche précoce au sein de l’embranchement des porifères.
Protospongia – du grec protos, « premier », et du latin spongia, « éponge ».
hicksi – en l’honneur de H. Hicks, paléontologue qui a étudié les éponges fossiles.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : Protospongia est répandu dans de nombreux dépôts silicoclastiques et carbonatés du Cambrien au Silurien.
Schistes de Burgess et environs : carrière Walcott sur la crête aux Fossiles et plusieurs sites moins importants sur le mont Stephen.
Autres dépôts : P. hicksi est présent dans la formation de Marjum du Cambrien moyen (Rigby, 1966).
Décrite pour la première fois par Hinde en 1888, cette espèce a été recensée dans les schistes de Burgess par Walcott en 1920. Rigby a proposé une nouvelle description du genre en 1986 dans le cadre de son examen des éponges des schistes de Burgess. En 2004, Rigby et Collins ont examiné de nouveaux spécimens recueillis par le Musée royal de l’Ontario qui pourraient appartenir à ce genre.
Comme cette éponge a été décrite uniquement d’après des fragments découverts dans les schistes de Burgess, on n’en connaît ni la forme ni la taille maximale. Des spécimens dont la forme varie de globulaire à conique ont toutefois été trouvés ailleurs. Les parois de cette éponge sont minces et ne contiennent qu’une seule couche de spicules. Ces spicules, appelés stauractines, diffèrent des spicules normaux à six rayons des éponges hexactinellides en ce qu’ils possèdent deux rayons plus courts leur conférant un aspect cruciforme. Contrairement à ceux de Diagoniella, ils sont en outre disposés parallèlement aux axes principaux de l’éponge, formant un réseau distinctif. Le squelette se compose de six ordres de spicules.
Protospongia est rare dans la carrière Walcott où il représente environ 0,24 % de la faune (Caron et Jackson, 2008).
Protospongia était ancré au fond marin. Les particules de matière organique étaient extraites de l’eau lors de leur passage dans les canaux de sa paroi.
CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.
HINDE, G. J. 1888. A monograph of the British fossil sponges, Part 2, 93-188 p.
RIGBY, J. K. 1966. Protospongia hicksi Hinde from the Middle Cambrian of Western Utah. Journal of Paleontology, 40: 549-554.
RIGBY, J. K. 1986. Sponges of the Burgess shale (Middle Cambrian), British Columbia. Palaeontographica Canadiana, 2: 105 p.
RIGBY, J. K. AND D. COLLINS. 2004. Sponges of the Middle Cambrian Burgess Shale and Stephen Formations, British Columbia. Royal Ontario Museum Contributions in Science (1): 155 p.
WALCOTT, C. D. 1920. Middle Cambrian Spongiae. Cambrian Geology and Paleontology IV. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(6): 261-365.
Aucun