Les schistes de Burgess

Priscansermarinus barnetti

Animal énigmatique aux allures de bernache

Priscansermarinus barnetti (ROM 36064) – Holotype (spécimen A). Dalle contenant 62 individus, dont l’holotype (cadre blanc dans l’image de gauche et gros plan à droite). Longueur du spécimen (holotype) = 32 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (les deux images). Talus de la carrière Walcott.

© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON

Taxonomie:

Règne: Animal
Embranchement: Inconnu
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Sans object
Nom d’espèce: Priscansermarinus barnetti
Remarques:

Les affinités de Priscansermarinus, initialement proposé comme un arthropode crustacé et un membre possible des bernaches lépadomorphes à pédoncule de la sous-classe Thecostraca au sein de Maxillopoda (Collins et Rudkin, 1981), font l’objet de discussions et demeurent incertaines.

Nom du descripteur: Collins and Rudkin
Date de la description : 1981
Étymologie :

Priscansermarinus – du latin priscus, « ancien », anser, « oie » et marinus, « mer », soit « oie de mer », en référence aux bernaches ou outardes modernes.

barnetti – d’après Robert Barnett, membre de l’expédition de 1975 du Musée royal de l’Ontario, qui découvrit les premiers spécimens.

Spécimens types : Holotype – ROM 36064a conservé au Musée royal de l’Ontario, Toronto, Ontario, Canada.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Niveaux des carrières Walcott et Raymond sur la crête aux Fossiles, mont Field.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

La « plaque de découverte » portant 62 représentants d’un organisme jusqu’alors inconnu a été trouvée en 1975 par Robert Barnett dans un talus (éboulis) sous le niveau de la carrière Walcott lors de l’expédition inaugurale du Musée royal de l’Ontario dans les schistes de Burgess. En 1981, Priscansermarinus barnetti a été décrit, nommé et interprété comme un bernache lépadomorphe, en attendant la récupération de spécimens additionnels conservant les caractères définitifs. Ses affinités d’anatife (bernache), voire d’arthropode, ont depuis été contestées (Briggs, 1983; Briggs et al., 2005).

Description

Morphologie :

Priscansermarinus est constitué de deux composants primaires: un corps oviforme, voire pyramidale, compressé latéralement et un pédoncule court et épais. De chaque côté, le corps présente une région subtriangulaire centrale et hautement réfléchissante, qui a été initialement interprétée comme la trace d’une mince plaque externe non minéralisée. Cette région est aujourd’hui reconnue comme une structure interne anatomiquement complexe. Un stolon (pédoncule) de forme cylindrique, modérément flexible, semble émerger du corps plutôt que fusionner avec lui; son extrémité distale accueille un disque terminal à motif rayonnant. Chez la plupart des spécimens connus, le pédoncule mesure légèrement plus de la moitié de la longueur totale de l’animal.

Abondance :

Relativement commun à certains niveaux de la carrière Raymond; peu commun ailleurs.

Taille maximum :
50 mm

Écologie

Mode de vie : Épibenthique, Sessile
Mode d'alimentation : Filtreur
Interprétations écologiques :

L’espèce est trop peu connue pour que son mode de vie soit décrit avec certitude. Le disque terminal à la base du stolon servait probablement à ancrer l’animal dans ou sur la boue. En l’absence de tentacules apparents et de structures alimentaires évidentes, un régime suspensivore est fortement possible.

Références

BRIGGS, D. E. G. 1983. Affinities and early evolution of the Crustacea: the evidence of the Cambrian fossils, p. 1-22. In F. R. Schram (ed.), Crustacean Phylogeny. Balkema, Rotterdam.

BRIGGS, D. E. G., M. D. SUTTON AND D. J. SIVETER. 2005. Metamorphosis in a Silurian barnacle. Proceedings of the Royal Society, B, 272: 2365-2369.

COLLINS, D. AND RUDKIN, D. M. 1981. Priscansermarinus barnetti, a probable lepadomorph barnacle from the Middle Cambrian Burgess Shale of British Columbia. Journal of Paleontology, 55: 1006-1015.

Autres liens :

Aucun