Les schistes de Burgess

Petaloptyon danei

Éponge atypique en forme de vase pédonculé

Petaloptyon danei (MCZ 101624) – Holotype. Partie inférieure d’un spécimen relativement complet comportant plusieurs panneaux dotés de pores. Hauteur du spécimen = 42 mm. Spécimen sec, lumière polarisée. Couches à trilobites.

© UNIVERSITÉ HARVARD. PHOTO : DESMOND COLLINS

Taxonomie:

Règne: Animal
Embranchement: Porifères
Classe: Calcisponges (Ordre : Heteractinida)
Nom d’espèce: Petaloptyon danei
Remarques:

Petaloptyon est une éponge calcaire classée dans la famille des eiffeiliidés (Rigby et Collins, 2004). Les éponges calcaires sont les seules éponges dotées de spicules de carbonate de calcium (calcite ou aragonite). Considérées comme une branche précoce au sein de l’embranchement des porifères, elles se rencontrent principalement sous les tropiques.

Nom du descripteur: Raymond
Date de la description : 1931
Étymologie :

Petaloptyon – du grec petalon, « feuille », et ptyon, « éventail », en référence à la forme pétaloïde de l’éponge.

danei – du grec dan, « flambeau », peut-être en référence à la forme en flambeau de cette éponge.

Spécimens types : Holotype – MCZ 101624 conservé au Musée de zoologie comparative de l’Université Harvard, Cambridge, États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Periode :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Couches à trilobites et couches à tulipes (S7) sur le mont Stephen; carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Raymond (1931) a nommé l’espèce d’après quelques spécimens recueillis durant ses expéditions aux couches à trilobites avec des étudiants de Harvard. Il a alors classé ce nouvel animal parmi les Octocoraux (coraux mous). En 1986, Rigby a décrit une nouvelle éponge, Canistrumella alternata, mais on a découvert par la suite qu’il s’agissait essentiellement de la forme déjà décrite par Raymond en 1931 (Rigby et Collins, 2004). Canistrumella est donc considéré comme un synonyme plus récent de Petaloptyon.

Description

Morphologie :

Petaloptyon présente une forme évasée très particulière et inhabituelle. Son squelette ouvert conique ou en forme de panier est constitué de panneaux triangulaires alternants (jusqu’à 12) percés ou non de pores circulaires ou elliptiques. Les parois sont très minces et composées de spicules à cinq rayons. Le bord osculaire est festonné. La base de l’éponge est pédonculée et comporte une structure de fixation.

Abondance :

Petaloptyon est une éponge très rare. Seulement quelques spécimens ont été découverts à ce jour.

Taille maximum :
75 mm

Écologie

Mode de vie : Épibenthique, Sessile
Mode d'alimentation : Filtreur
Interprétations écologiques :

Petalopyton était ancré au fond marin. Les particules de matière organique étaient extraites de l’eau lors de leur passage dans les canaux de sa paroi.

Références

RAYMOND, P. E. 1931. Notes on invertebrate fossils, with descriptions of new species. Bulletin of the Museum of Comparative Zoology, Harvard University, 55(6):165-213.

RIGBY, J. K. 1986. Sponges of the Burgess shale (Middle Cambrian), British Columbia. Palaeontographica Canadiana, 2: 105 p.

RIGBY, J. K. AND D. COLLINS. 2004. Sponges of the Middle Cambrian Burgess Shale and Stephen Formations, British Columbia. Royal Ontario Museum Contributions in Science (1): 155 p.

Autres liens :

Aucun