Home > Oikozetetes seilacheri
Oikozetetes seilacheri (USNM 276247a) – Holotype (left); (GSC 110395) – (image de gauche); (GSC 110395) – Paratype (image de droite). Morphes A et B, respectivement, représentés aux extrémités opposées d’un présumé animal ressemblant à une limace. Longueur = 2,5 mm (morphe A); 3,5 mm (morphe B). Spécimen sec, lumière directe. Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE (IMAGE DE GAUCHE) ET COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA (IMAGE DE DROITE). PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Oikozetetes ferait partie des halkiériidés (Conway Morris, 1995), généralement considérés comme apparentés aux mollusques, mais peut-être plus anciens dans la branche des lophotrochozoaires (Conway Morris et Caron, 2007).
Oikozetetes – du grec oikos, « maison », et du latin zetetes, « recherche », en référence à la difficulté de classer les fossiles dans la bonne « case » taxonomique.
seilacheri – d’après Adolf Seilacher, paléontologue allemand.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : une espèce non identifiée a été trouvée dans la formation de Mernmerna du Cambrien inférieur, dans la chaîne des Flinders, en Australie méridionale (Paterson et al., 2009).
Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.
Le genre Oikozetetes des schistes de Burgess n’a pas fait l’objet de recherches depuis sa description initiale par Conway Morris en 1995. Cet auteur a noté la ressemblance des coquilles avec celles, récemment découvertes, d’Halkieria (Conway Morris et Peel, 1990, 1995) et postulé que les deux formes distinctes de coquilles appartiennent à un seul et même animal. Depuis, trois coquilles semblables à celles d’Oikozetetes ont été découvertes en compagnie de sclérites minéralisées de type Halkieria dans des sédiments en Australie (Paterson et al., 2009).
Les deux seuls fossiles connus d’Oikozetetes sont deux coquilles minéralisées (morphes A et B) dont la taille atteint généralement environ 6 mm. Il est supposé que les coquilles se trouvaient à une extrémité ou l’autre d’un animal en forme de limace semblable à Halkieria mesurant environ 6 mm de long. Cet organisme était peut-être couvert de sclérites semblables à celles de Wiwaxia ou possédait simplement un épiderme résistant qui n’a cependant pas été préservé. La coquille frontale (morphe A) ressemble à celle d’un pétoncle, et son point postérieur est entouré de crêtes concentriques représentant probablement des stries d’accroissement; les grandes ailes forment une pointe de flèche orientée vers l’arrière. La coquille postérieure (morphe B), qui porte elle aussi des crêtes concentriques, est fortement bombée et en forme de D.
Oikozetetes est rare et souvent confondu dans les collections avec des fragments de l’animal Scenella. La description faite par Conway Morris (1995) reposait sur 29 spécimens.
Comme d’autres formes des schistes de Burgess ressemblant à des limaces, Oikozetetes se nourrissait probablement parmi les amas de la cyanobactérie Morania qui tapissaient les fonds marins durant le Cambrien (Caron et al., 2006).
CARON, J.-B., A. H. SCHELTEMA, C. SCHANDER AND D. RUDKIN. 2006. A soft-bodied mollusc with radula from the Middle Cambrian Burgess Shale. Nature, 442: 159-163.
CONWAY MORRIS, S. 1995. Enigmatic shells, possibly halkieriid, from the Middle Cambrian Burgess Shale, British Columbia. Neues Jahrbuch für Geologie und Palaeontologie. Abhandlungen, 195: 319-331.
CONWAY MORRIS, S. AND J. S. PEEL. 1990. Articulated halkieriids from the Lower Cambrian of north Greenland. Nature, 345: 802-805.
CONWAY MORRIS, S. AND J. S. PEEL. 1995. Articulated halkieriids from the Lower Cambrian of North Greenland and their role in early protostome evolution. Philosophical Transactions of the Royal Society of London Series B, 347: 305-358.
PATERSON, J. R., G. A. BROCK AND C. B. SKOVSTED. 2009. Oikozetetes from the early Cambrian of South Australia: implications for halkieriid affinities and functional morphology. Lethaia, 42: 199-203.
Aucun