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Metaspriggina walcotti (USNM 198611) – Holotype, (empreinte et contre-empreinte). Spécimens à myomères distincts (antérieurs à la droite) conservés en position latérale. Longueur du spécimen = 43 mm. Spécimen sec, lumière directe (colonne de gauche) et lumière polarisée (colonne de droite). Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Metaspriggina walcotti (USNM 198612) – Lectotype, (empreinte et contre-empreinte). Spécimen conservé en position dorso-ventrale, montrant le tube digestif dans la partie étroite du corps (à gauche) et le crâne (à droite). Longueur du spécimen = 69 mm. En haut à gauche : spécimen sec, lumière directe; colonne de droite : spécimen sec, lumière polarisée; en bas à gauche : spécimen humide, lumière polarisée. Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Metaspriggina est considéré comme un chordé primitif et possiblement comme une forme de transition entre les céphalochordés et les vertébrés les plus anciens (Conway Morris, 2008).
Metaspriggina – du grec meta, « parmi » ou « après », et d’après Spriggina, organisme édiacarien morphologiquement comparable (mais aujourd’hui considéré comme non apparenté). Spriggina – en l’honneur de Reg Sprigg, découvreur des fossiles précambriens des collines Ediacara, en Australie.
walcotti – d’après Charles Walcott, découvreur des schistes de Burgess.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : aucune.
Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.
Mis de côté par Walcott pour étude ultérieure, les deux seuls spécimens connus de l’espèce ont été brièvement examinés par Conway Morris (1979). Simonetta et Insom (1993) ont décrit l’un d’eux (l’holotype original) comme un possible parent de Spriggina, organisme édiacarien, et le deuxième (aujourd’hui le lectotype), comme un possible chordé. Ces spécimens ont ensuite été considérés tous deux comme des chordés (Janvier, 1998; Smith et al., 2001). Enfin, à la suite d’une nouvelle description détaillée faite à l’instigation de Conway Morris (2008), ils ont été rangés sous le même genre et la même espèce.
Metaspriggina a une forme allongée et présente une petite région crânienne antérieure et un long tronc triangulaire aplati latéralement. Il n’y a aucune trace de nageoires. Le plus long des deux spécimens fossiles connus mesure environ 7 cm de longueur. Les deux spécimens montrent de nombreux segments en « V » ou en zigzag qui sont considérés comme des myomères ou des bandes de muscles. L’étroite structure centrale présente sur toute la longueur de l’organisme est considérée comme un tube digestif. Un des deux spécimens présente dans sa portion antérieure une structure piètrement conservée qui a été interprétée comme un crâne rudimentaire dépourvu d’yeux.
M. walcotti est très rare dans la carrière Walcott; seulement deux spécimens y ont été découverts à ce jour.
Comme seulement deux spécimens sont connus et que la tête du spécimen complet est dans un piètre état de conservation, le régime alimentaire et le mode d’alimentation de Metaspriggina demeurent une énigme. La rareté des fossiles laisse supposer que l’animal nageait librement, mais il est possible qu’il passait aussi du temps sur le fond de mer.
CONWAY MORRIS, S. 1979. The Burgess Shale (Middle Cambrian) fauna. Annual Review of Ecology and Systematics, 10(1): 327-349.
CONWAY MORRIS, S. 2008. A redescription of a rare chordate, Metaspriggina walcotti Simonetta and Insom, from the Burgess Shale (Middle Cambrian), British Columbia, Canada. Journal of Paleontology, 82(2): 424-430.
JANVIER, P. 1998. Les vertébrés avant le Silurien. GeoBios, 30: 931-950.
SIMONETTA, A. M. AND E. INSOM. 1993. New animals from the Burgess Shale (Middle Cambrian) and their possible significance for the understanding of the Bilateria. Bolletino di Zoologia, 60(1): 97 – 107.
SMITH, M. P., I. J. SANSOM AND K. D. COCHRANE. 2001. The Cambrian origin of vertebrates, p. 67-84. In P. E. Ahlberg (ed.), Major Events in Early Vertebrate Evolution: Palaeontology, Phylogeny, Genetics and Development. Taylor and Francis, London.
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