Home > Louisella pedunculata
Reconstitution de Louisella pedunculata.
© MARIANNE COLLINS
Louisella pedunculata (ROM 61140) – Empreinte (images de gauche) et contre-empreinte (images de droite). Petit spécimen à proboscide évaginé. Longueur du spécimen = 107 mm. Spécimen humide, lumière directe (images du haut) et lumière polarisée (images du bas). Carrière Walcott.
Louisella pedunculata (USNM 198648). Spécimen au proboscide amputé de sa partie antérieure. Longueur du spécimen = 202 mm. Spécimen sec, lumière directe (image du haut) et lumière polarisée (image du bas). Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Louisella pedunculata (USNM 57558) – Holotype. À gauche : planche 13 de Walcott (1911a) montrant une image retouchée du spécimen original plié décrit en tant qu’holothurie (figure 4). À droite : images du même spécimen montrant les deux rangées de papilles (à l’arrière, à droite). Longueur du spécimen = 86 mm. En haut, à droite : spécimen sec, lumière directe; en bas, à droite : spécimen humide, lumière polarisée. Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Louisella pedunculata (USNM 57616). À gauche : planche 18 de Walcott (1911b) montrant des images retouchées d’un spécimen original décrit comme Miskoia preciosa, depuis synonymisé avec Louisella pedunculata (figures 1, 2 et 5). À droite : images du même spécimen, complet, avec son long proboscide éversé. Longueur du spécimen = 300 mm. Spécimen sec, lumière directe (en haut, à droite) et lumière polarisée (en bas, à droite). Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Louisella a été comparé aux némathelminthes (Maas et al., 2007), mais la plupart des analyses appuient l’hypothèse d’un lien avec les priapuliens au niveau du groupe souche (Harvey et al., 2010; Wills, 1998).
Louisella – d’après le lac Louise, situé près des schistes de Burgess, nommé en l’honneur de la princesse Louise-Caroline Alberta (1848-1939), quatrième fille de la reine Victoria et femme du marquis de Lorne, gouverneur général du Canada.
pedunculata – du diminutif latin pedunculus, « petit pied », en référence aux petites structures en forme de pied (papilles) implantées le long du corps de l’animal.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : aucune.
Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.
Lorsqu’il l’a décrit pour la première fois, en 1911,Walcott a considéré son seul spécimen de Louisella comme un concombre de mer, le croyant pourvu d’une « semelle » aplatie et de tentacules aux deux extrémités du corps (Walcott, 1911a). L’holotype de Louisella étant plié de manière inhabituelle, ses rangées de papilles ressemblaient à des tentacules à l’avant et à l’arrière. Walcott a par la suite décrit de nouveaux spécimens comme des représentants d’une nouvelle espèce de ver annélide, Miskoia preciosa (Walcott, 1911b). Subséquemment, Conway Morris (1977) a reconnu l’espèce comme un ver priapulien primitif et l’a synonymisée avec Louisella.
Long de 30 cm, Louisella est le plus gros ver priapulien des schistes de Burgess. Comme tous les autres membres de ce groupe, cet organisme est un ver annelé pourvu à son extrémité antérieure d’un appareil alimentaire denté (proboscide) éversible. Le tube digestif est rectiligne et relie directement la bouche à l’anus, de l’avant à l’arrière du corps. Le tronc comprend quatre sections distinctes différenciées par leur texture extérieure. Le corps est ceint d’anneaux de petites épines et porte sur une de ses faces deux rangées de papilles (possiblement utilisées comme branchies). L’extrémité postérieure, inerme, pouvait se rétracter à l’intérieur du corps. Le proboscide est couvert d’épines, dont un anneau de 25 épines plus longues près du milieu du corps. Il pouvait être retourné (éversé) et s’extruder.
Cette espèce n’a été trouvée que dans la carrière Walcott, où elle est relativement rare, représentant 0,09 % des spécimens recensés (Caron et Jackson, 2008).
Louisella était un ver fouisseur, mais il passait peut-être un certain temps à la surface. Carnivore, il consommait probablement de grosses proies, car son proboscide semble adapté au broyage de la nourriture. On ignore toutefois si Louisella chassait activement ses proies ou s’il se nourrissait de carcasses. Les traces de sédiments relevées dans le tube digestif semblent indiquer qu’il se nourrissait de divers organismes fouisseurs ou ingérait de la boue en s’alimentant. Il est cependant possible que la boue soit entrée dans le corps après la mort de l’animal.
CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.
CONWAY MORRIS, S. 1977. Fossil priapulid worms. Special Papers in Palaeontology, 20: 1-95.
CONWAY MORRIS, S. AND J. S. PEEL. 2009. New Palaeoscolecidan Worms from the Lower Cambrian: Sirius Passet, Latham Shale and Kinzers Shale. Acta Palaeontologica Polonica, 55(1): 141-156.
HARVEY, T. H. P., X. DONG AND P. C. J. DONOGHUE. 2010. Are palaeoscolecids ancestral ecdysozoans? Evolution & Development, 12(2): 177-200.
MAAS, A., D. HUANG, J. CHEN, D. WALOSZEK AND A. BRAUN. 2007. Maotianshan-Shale nemathelminths – Morphology, biology, and the phylogeny of Nemathelminthes. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 254(1-2): 288-306.
WALCOTT, C. 1911a. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian holothurians and medusae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(3): 41-68.
WALCOTT, C. 1911b. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian annelids. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(5): 109-145.
Aucun
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Louisella a été comparé aux némathelminthes (Maas et al., 2007), mais la plupart des analyses appuient l’hypothèse d’un lien avec les priapuliens au niveau du groupe souche (Harvey et al., 2010; Wills, 1998).
Louisella – d’après le lac Louise, situé près des schistes de Burgess, nommé en l’honneur de la princesse Louise-Caroline Alberta (1848-1939), quatrième fille de la reine Victoria et femme du marquis de Lorne, gouverneur général du Canada.
pedunculata – du diminutif latin pedunculus, « petit pied », en référence aux petites structures en forme de pied (papilles) implantées le long du corps de l’animal.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : aucune.
Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.
Lorsqu’il l’a décrit pour la première fois, en 1911,Walcott a considéré son seul spécimen de Louisella comme un concombre de mer, le croyant pourvu d’une « semelle » aplatie et de tentacules aux deux extrémités du corps (Walcott, 1911a). L’holotype de Louisella étant plié de manière inhabituelle, ses rangées de papilles ressemblaient à des tentacules à l’avant et à l’arrière. Walcott a par la suite décrit de nouveaux spécimens comme des représentants d’une nouvelle espèce de ver annélide, Miskoia preciosa (Walcott, 1911b). Subséquemment, Conway Morris (1977) a reconnu l’espèce comme un ver priapulien primitif et l’a synonymisée avec Louisella.
Long de 30 cm, Louisella est le plus gros ver priapulien des schistes de Burgess. Comme tous les autres membres de ce groupe, cet organisme est un ver annelé pourvu à son extrémité antérieure d’un appareil alimentaire denté (proboscide) éversible. Le tube digestif est rectiligne et relie directement la bouche à l’anus, de l’avant à l’arrière du corps. Le tronc comprend quatre sections distinctes différenciées par leur texture extérieure. Le corps est ceint d’anneaux de petites épines et porte sur une de ses faces deux rangées de papilles (possiblement utilisées comme branchies). L’extrémité postérieure, inerme, pouvait se rétracter à l’intérieur du corps. Le proboscide est couvert d’épines, dont un anneau de 25 épines plus longues près du milieu du corps. Il pouvait être retourné (éversé) et s’extruder.
Cette espèce n’a été trouvée que dans la carrière Walcott, où elle est relativement rare, représentant 0,09 % des spécimens recensés (Caron et Jackson, 2008).
Louisella était un ver fouisseur, mais il passait peut-être un certain temps à la surface. Carnivore, il consommait probablement de grosses proies, car son proboscide semble adapté au broyage de la nourriture. On ignore toutefois si Louisella chassait activement ses proies ou s’il se nourrissait de carcasses. Les traces de sédiments relevées dans le tube digestif semblent indiquer qu’il se nourrissait de divers organismes fouisseurs ou ingérait de la boue en s’alimentant. Il est cependant possible que la boue soit entrée dans le corps après la mort de l’animal.
CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.
CONWAY MORRIS, S. 1977. Fossil priapulid worms. Special Papers in Palaeontology, 20: 1-95.
CONWAY MORRIS, S. AND J. S. PEEL. 2009. New Palaeoscolecidan Worms from the Lower Cambrian: Sirius Passet, Latham Shale and Kinzers Shale. Acta Palaeontologica Polonica, 55(1): 141-156.
HARVEY, T. H. P., X. DONG AND P. C. J. DONOGHUE. 2010. Are palaeoscolecids ancestral ecdysozoans? Evolution & Development, 12(2): 177-200.
MAAS, A., D. HUANG, J. CHEN, D. WALOSZEK AND A. BRAUN. 2007. Maotianshan-Shale nemathelminths – Morphology, biology, and the phylogeny of Nemathelminthes. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 254(1-2): 288-306.
WALCOTT, C. 1911a. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian holothurians and medusae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(3): 41-68.
WALCOTT, C. 1911b. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian annelids. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(5): 109-145.
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