Les schistes de Burgess

Louisella pedunculata

Grand ver épineux carnivore

Reconstitution de Louisella pedunculata.

© MARIANNE COLLINS

Taxonomie:

Règne: Animal
Embranchement: Priapuliens
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Clade non classé (groupe souche des priapuliens)
Nom d’espèce: Louisella pedunculata
Remarques:

Louisella a été comparé aux némathelminthes (Maas et al., 2007), mais la plupart des analyses appuient l’hypothèse d’un lien avec les priapuliens au niveau du groupe souche (Harvey et al., 2010; Wills, 1998).

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1911
Étymologie :

Louisella – d’après le lac Louise, situé près des schistes de Burgess, nommé en l’honneur de la princesse Louise-Caroline Alberta (1848-1939), quatrième fille de la reine Victoria et femme du marquis de Lorne, gouverneur général du Canada.

pedunculata – du diminutif latin pedunculus, « petit pied », en référence aux petites structures en forme de pied (papilles) implantées le long du corps de l’animal.

Spécimens types : Holotype – USNM 57558 conservé au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Lorsqu’il l’a décrit pour la première fois, en 1911,Walcott a considéré son seul spécimen de Louisella comme un concombre de mer, le croyant pourvu d’une « semelle » aplatie et de tentacules aux deux extrémités du corps (Walcott, 1911a). L’holotype de Louisella étant plié de manière inhabituelle, ses rangées de papilles ressemblaient à des tentacules à l’avant et à l’arrière. Walcott a par la suite décrit de nouveaux spécimens comme des représentants d’une nouvelle espèce de ver annélide, Miskoia preciosa (Walcott, 1911b). Subséquemment, Conway Morris (1977) a reconnu l’espèce comme un ver priapulien primitif et l’a synonymisée avec Louisella.

Description

Morphologie :

Long de 30 cm, Louisella est le plus gros ver priapulien des schistes de Burgess. Comme tous les autres membres de ce groupe, cet organisme est un ver annelé pourvu à son extrémité antérieure d’un appareil alimentaire denté (proboscide) éversible. Le tube digestif est rectiligne et relie directement la bouche à l’anus, de l’avant à l’arrière du corps. Le tronc comprend quatre sections distinctes différenciées par leur texture extérieure. Le corps est ceint d’anneaux de petites épines et porte sur une de ses faces deux rangées de papilles (possiblement utilisées comme branchies). L’extrémité postérieure, inerme, pouvait se rétracter à l’intérieur du corps. Le proboscide est couvert d’épines, dont un anneau de 25 épines plus longues près du milieu du corps. Il pouvait être retourné (éversé) et s’extruder.

Abondance :

Cette espèce n’a été trouvée que dans la carrière Walcott, où elle est relativement rare, représentant 0,09 % des spécimens recensés (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
300 mm

Écologie

Mode de vie : Endobenthique, Mobile
Mode d'alimentation : Carnivore
Interprétations écologiques :

Louisella était un ver fouisseur, mais il passait peut-être un certain temps à la surface. Carnivore, il consommait probablement de grosses proies, car son proboscide semble adapté au broyage de la nourriture. On ignore toutefois si Louisella chassait activement ses proies ou s’il se nourrissait de carcasses. Les traces de sédiments relevées dans le tube digestif semblent indiquer qu’il se nourrissait de divers organismes fouisseurs ou ingérait de la boue en s’alimentant. Il est cependant possible que la boue soit entrée dans le corps après la mort de l’animal.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

CONWAY MORRIS, S. 1977. Fossil priapulid worms. Special Papers in Palaeontology, 20: 1-95.

CONWAY MORRIS, S. AND J. S. PEEL. 2009. New Palaeoscolecidan Worms from the Lower Cambrian: Sirius Passet, Latham Shale and Kinzers Shale. Acta Palaeontologica Polonica, 55(1): 141-156.

HARVEY, T. H. P., X. DONG AND P. C. J. DONOGHUE. 2010. Are palaeoscolecids ancestral ecdysozoans? Evolution & Development, 12(2): 177-200.

MAAS, A., D. HUANG, J. CHEN, D. WALOSZEK AND A. BRAUN. 2007. Maotianshan-Shale nemathelminths – Morphology, biology, and the phylogeny of Nemathelminthes. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 254(1-2): 288-306.

WALCOTT, C. 1911a. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian holothurians and medusae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(3): 41-68.

WALCOTT, C. 1911b. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian annelids. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(5): 109-145.

Autres liens :

Aucun

Louisella pedunculata

Grand ver épineux carnivore
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Taxonomie:

Règne: Animal
Embranchement: Priapuliens
Classe: Clade non classé (groupe souche des priapuliens)
Affinité:

Louisella a été comparé aux némathelminthes (Maas et al., 2007), mais la plupart des analyses appuient l’hypothèse d’un lien avec les priapuliens au niveau du groupe souche (Harvey et al., 2010; Wills, 1998).

Nom d’espèce: Louisella pedunculata
Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1911
Étymologie :

Louisella – d’après le lac Louise, situé près des schistes de Burgess, nommé en l’honneur de la princesse Louise-Caroline Alberta (1848-1939), quatrième fille de la reine Victoria et femme du marquis de Lorne, gouverneur général du Canada.

pedunculata – du diminutif latin pedunculus, « petit pied », en référence aux petites structures en forme de pied (papilles) implantées le long du corps de l’animal.

Spécimens types : Holotype – USNM 57558 conservé au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Periode :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Lorsqu’il l’a décrit pour la première fois, en 1911,Walcott a considéré son seul spécimen de Louisella comme un concombre de mer, le croyant pourvu d’une « semelle » aplatie et de tentacules aux deux extrémités du corps (Walcott, 1911a). L’holotype de Louisella étant plié de manière inhabituelle, ses rangées de papilles ressemblaient à des tentacules à l’avant et à l’arrière. Walcott a par la suite décrit de nouveaux spécimens comme des représentants d’une nouvelle espèce de ver annélide, Miskoia preciosa (Walcott, 1911b). Subséquemment, Conway Morris (1977) a reconnu l’espèce comme un ver priapulien primitif et l’a synonymisée avec Louisella.

Description

Morphologie :

Long de 30 cm, Louisella est le plus gros ver priapulien des schistes de Burgess. Comme tous les autres membres de ce groupe, cet organisme est un ver annelé pourvu à son extrémité antérieure d’un appareil alimentaire denté (proboscide) éversible. Le tube digestif est rectiligne et relie directement la bouche à l’anus, de l’avant à l’arrière du corps. Le tronc comprend quatre sections distinctes différenciées par leur texture extérieure. Le corps est ceint d’anneaux de petites épines et porte sur une de ses faces deux rangées de papilles (possiblement utilisées comme branchies). L’extrémité postérieure, inerme, pouvait se rétracter à l’intérieur du corps. Le proboscide est couvert d’épines, dont un anneau de 25 épines plus longues près du milieu du corps. Il pouvait être retourné (éversé) et s’extruder.

Abondance :

Cette espèce n’a été trouvée que dans la carrière Walcott, où elle est relativement rare, représentant 0,09 % des spécimens recensés (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
300 mm

Écologie

Mode de vie : Endobenthique, Mobile
Mode d'alimentation : Carnivore
Interprétations écologiques :

Louisella était un ver fouisseur, mais il passait peut-être un certain temps à la surface. Carnivore, il consommait probablement de grosses proies, car son proboscide semble adapté au broyage de la nourriture. On ignore toutefois si Louisella chassait activement ses proies ou s’il se nourrissait de carcasses. Les traces de sédiments relevées dans le tube digestif semblent indiquer qu’il se nourrissait de divers organismes fouisseurs ou ingérait de la boue en s’alimentant. Il est cependant possible que la boue soit entrée dans le corps après la mort de l’animal.

Références

Bibliographie :

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

CONWAY MORRIS, S. 1977. Fossil priapulid worms. Special Papers in Palaeontology, 20: 1-95.

CONWAY MORRIS, S. AND J. S. PEEL. 2009. New Palaeoscolecidan Worms from the Lower Cambrian: Sirius Passet, Latham Shale and Kinzers Shale. Acta Palaeontologica Polonica, 55(1): 141-156.

HARVEY, T. H. P., X. DONG AND P. C. J. DONOGHUE. 2010. Are palaeoscolecids ancestral ecdysozoans? Evolution & Development, 12(2): 177-200.

MAAS, A., D. HUANG, J. CHEN, D. WALOSZEK AND A. BRAUN. 2007. Maotianshan-Shale nemathelminths – Morphology, biology, and the phylogeny of Nemathelminthes. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 254(1-2): 288-306.

WALCOTT, C. 1911a. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian holothurians and medusae. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(3): 41-68.

WALCOTT, C. 1911b. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian annelids. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(5): 109-145.

Autres liens :

Aucun