Les schistes de Burgess

Insolicorypha psygma

Ver à poils le plus rare des schistes de Burgess

Insolicorypha psygma (USNM 198712) – Holotype, (empreinte et contre-empreinte). Seul spécimen connu présentant l’hypothétique tête (en haut) entourée d’une tache sombre (probablement des fluides de décomposition), des setæ et une trace d’intestin. Longueur du spécimen = 12 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (images de droite et de gauche). Carrière Walcott.

© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON

Taxonomie:

Règne: Animal
Embranchement: Annélides
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Clade non classé (groupe souche des polychètes)
Nom d’espèce: Insolicorypha psygma
Remarques:

L’unique spécimen de l’espèce, peut être incomplet (Eibye Jacobsen, 2004), est trop peu connu pour qu’une étude détaillée de ses affinités soit effectuée.

Nom du descripteur: Conway Morris
Date de la description : 1979
Étymologie :

Insolicorypha – du latin insolitus, « insolite », et du grec koryphe, « tête », soit « tête insolite ».

psygma, du mot grec qui signifie « éventail », en référence à la disposition en éventail des soies du ver.

Spécimens types : Holotype – USNM 198667 conservé au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune.

Autres dépôts : aucune.

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Un seul spécimen a été recensé. À l’origine, il a été interprété comme un animal complet avec une tête anormale par Conway Morris (1979). Eibye Jacobsen (2004) a suggéré que cette tête serait en fait la partie postérieure de l’animal et que la lisière en lambeaux de la paroi corporelle déchirée donnerait l’illusion d’une tête.

Description

Morphologie :

Ce miniscule ver (12 mm de long) comptait au moins 19 segments, dotés chacun d’une paire d’appendices latéraux appelés « parapodes ». Les parapodes du premier et peut être du deuxième segment sont simples (uniramés), mais ceux des autres segments sont biramés (divisés en deux branches de longueurs inégales). Du troisième au dernier segment, les parapodes accueillent deux faisceaux principaux de soies, les notosetæ sur leur branche supérieure et les neurosetæ sur leur branche inférieure. Les notosetæ sont courtes; les neurosetæ sont beaucoup plus longues. La branche inférieure (qui porte les neurosetæ), dotée de deux cirres dorsaux et d’un cirre ventral (les cirres étant des excroissances sensorielles d’organes sécrétoires), est également beaucoup plus longue. L’hypothétique partie frontale de l’animal comporte un prostomium (lobe céphalique) allongé divisé en deux sections principales.

Abondance :

Un seul spécimen d’Insolicorypha est répertorié. Il provient de la carrière Walcott.

Taille maximum :
12 mm

Écologie

Mode de vie : Mobile, Nectonique
Mode d'alimentation : Inconnu
Interprétations écologiques :

Insolicorypha avait probablement un mode de vie similaire à celui des annélides nageurs modernes, qui sont également munis de cirres sensoriels. Cependant, sa rareté rend toute conclusion précise sur le mode d’alimentation de l’animal impossible. Les soies en éventail constituent une adaptation claire à la nage. Les espèces vivant sur les fonds marins étant de loin les plus conservées dans les schistes de Burgess, cette adaptation expliquerait la rareté d’Insolicorypha.

Références

CONWAY MORRIS, S. 1979. Middle Cambrian Polychaetes from the Burgess Shale of British Columbia. Philosophical Transactions of the Royal Society of London. Series B, Biological Sciences, 285: 227-274.

EIBYE-JACOBSEN, D. 2004. A reevaluation of Wiwaxia and the polychaetes of the Burgess Shale. Lethaia, 37: 317-335.

Autres liens :

Aucun