Home > Helmetia expansa
Reconstitution d’Helmetia expansa.
© Marianne Collins
Helmetia expansa (ROM 61038) – Part and counterpart. Empreinte et contre-empreinte. Spécimen presque complet conservé en position dorsale montrant des parties de l’intestin. Longueur du spécimen = 130 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (images du haut); spécimen humide, lumière directe (images du bas). Carrière Raymond.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Helmetia expansa (ROM 61136) – Empreinte et contre-empreinte. Spécimen amputé de sa partie antérieure. Le bouclier postérieur est tourné sur 180 degrés, l’extrémité apicale pointue orientée vers l’avant du corps. Longueur du spécimen (incomplet, bouclier postérieur non déplié) = 187 mm. Spécimen humide, lumière directe (les deux images). Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Helmetia expansa (USNM 83952) – Holotype. Spécimen complet, vue dorsale. Longueur du spécimen = 196 mm. Spécimen humide, lumière directe. Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTO : JEAN-BERNARD CARON
Helmetia est peu connu car extrêmement rare. Ses affinités phylogénétiques sont par conséquent incertaines. Certains chercheurs ont avancé qu’il pourrait être associé aux arachnomorphes, en tant que groupe-frère des trilobites (Edgecombe et Ramsköld, 1999; Cotton et Braddy, 2004). Si tel était le cas, Helmetia représenterait un groupe souche des mandibulates, qui incluent les crustacés, les myriapodes et les hexapodes (Scholtz et Edgecombe, 2006).
Helmetia – d’après la montagne Helmet du parc national du Canada Kootenay nommée ainsi par Joseph Scattergood en 1900 en raison de son sommet en forme de casque.
expansa – du latin expansa, « étendu » ou « large », qui fait référence aux dimensions du corps.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : Helmetia ? fastigata de la formation de Jince en République tchèque (Chlupáč et Kordule, 2002).
Carrières Walcott et Raymond sur la crête aux Fossiles.
Helmetia expansa a été décrit pour la première fois par Walcott en 1918 et n’a pas été réexaminé depuis, à l’exception de brèves révisions effectuées par Conway Morris et al. (1992) et Briggs et al. (1994). L’espèce a été mentionnée dans plusieurs analyses phylogénétiques des arachnomorphes (p. ex., par Edgecombe et Ramsköld, 1999; Cotton et Braddy, 2004).
Le spécimen le plus complet d’Helmetia mesure environ 19 cm de long. Sa face dorsale est couverte d’un exosquelette large, mince et plat. Le corps se compose d’un bouclier céphalique, de six segments thoraciques et d’un bouclier caudal également étendu. Concave, la marge frontale du bouclier céphalique se termine en pointe à chaque coin. Une structure ovale marquée de deux grands points se détache du centre de la marge antérieure du bouclier céphalique. Deux yeux ont été conservés sous forme de taches réfléchissantes situées derrière et de part et d’autre de la structure ovale. Les six segments du corps, relativement courts mais larges, portent une unique épine attachée à leurs coins postérieurs. Le bouclier caudal, muni de deux épines latérales dirigées vers l’arrière, s’amincit abruptement pour former une pointe. La région centrale du corps comprend des empreintes d’insertions musculaires symétriques à l’avant et une série de grandes structures filamenteuses.
Helmetia expansa est extrêmement rare dans les carrières Walcott et Raymond.
L’absence de membres locomoteurs adaptés à la marche, la carapace plate et la présence d’appendices filamenteux indiquent qu’Helmetia aurait nagé librement. La forme de sa carapace aurait en effet favorisé la sustentation dans l’eau, mais son corps n’étant pas hydrodynamique, l’animal ne se serait pas déplacé rapidement. Les possibilités de poursuite active d’une proie nageuse semblent inexistantes, en raison de l’absence d’appendices apparents ou d’autres adaptations à la prédation ou régime détritivore. Helmetia se nourrissait probablement de particules en suspension.
BRIGGS, D. E. G., D. H. ERWIN AND F. J. COLLIER. 1994. The fossils of the Burgess Shale. Smithsonian Institution Press, Washington D. C.
CHLUPÁČ, I. AND V. KORDULE. 2002. Arthropods of Burgess Shale type from the Middle Cambrian of Bohemia (Czech Republic). Bulletin of the Czech Geological Survey, 77: 167-182.
CONWAY MORRIS, S., H. B. WHITTINGTON, D. E. G. BRIGGS, C. P. HUGHES. AND D. L. BRUTON. 1992. Atlas of the Burgess Shale. Palaeontological Association, London.
COTTON, T.J. AND S. J. BRADDY. 2004. The phylogeny of arachnomorph arthropods and the origin of the Chelicerata. Transactions of the Royal Society of Edinburgh-Earth Sciences, 94: 169-193.
EDGECOMBE, G. D. AND L. RAMSKÖLD. 1999. Relationships of Cambrian Arachnata and the systematic position of Trilobita. Journal of Paleontology, 73: 263-287.
SCHOLTZ, G. AND G. D. EDGECOMBE. 2006. The evolution of arthropod heads: reconciling morphological, developmental and palaeontological evidence. Development Genes and Evolution, 216: 395-415.
WALCOTT, C. D. 1918. Geological explorations in the Canadian Rockies. Explorations and fieldwork of the Smithsonian Institution in 1917. Smithsonian Miscellaneous Collections, 68: 4-20.
Aucun