Les schistes de Burgess

Hazelia palmata

L’éponge la plus commune des schistes de Burgess

Reconstitution 3D d’Hazelia conferta avec d’autres éponges (Choia ridleyi, Diagoniella cyathiformis, Eiffelia globosa, Pirania muricata, Vauxia bellula, et Wapkia elongata) et Chancelloria eros, un animal couvert d’épines disposées en étoile qui ressemble à une éponge.

Modèle 3d De Phlesch Bubble © Musée Royal De L’ontario

Taxonomie:

Règne: Animal
Embranchement: Porifères
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Démosponges (Ordre : Monaxonida)
Nom d’espèce: Hazelia palmata
Remarques:

Hazelia est considéré comme un genre de démosponge primitif proche de Falospongia et de Crumillospongia (Rigby, 1986). Les démosponges, qui comprennent les éponges de toilette, forment aujourd’hui la classe d’éponges la plus importante.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1920
Étymologie :

Hazelia – d’après le sommet Hazel (3 151 m), ancien nom du mont Aberdeen, situé à 4 km au sud-sud-ouest du lac Louise, dans le parc national du Canada Banff, en Alberta. Ce mont a été nommé en 1897 en l’honneur de Lord Gordon, marquis d’Aberdeen et gouverneur général du Canada de 1893 à 1898.

palmata – Du latin palm, « paume (de la main) », en référence à l’aspect cupuliforme ou de creux de la main de l’éponge.

Spécimens types : Lectotypes – USNM 66463 (H. palmata – espèce type), USNM 66465 (H. delicatula), USNM 66505 (H. dignata), USNM 66473 (H. grandis), USNM 66474 (H. nodulifera), USNM 66472 (H. obscura); holotypes – USNM 66476 (H. conferta), USNM 66779 (H. crateria), USNM 66475 (H. luteria) conservés au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis. Holotype – ROM 53573 (H. lobata) conservé au Musée royal de l’Ontario, Toronto, Canada.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : H. conferta Walcott, 1920, H. crateria Rigby, 1986, H. delicatula Walcott, 1920, H. dignata Walcott, 1920, H. grandis Walcott, 1920, H. lobata Rigby et Collins, 2004, H. luteria Rigby, 1986, H. nodulifera Walcott, 1920, H. obscura Walcott, 1920. La plupart de ces espèces ont été trouvées à la carrière Walcott (voir Rigby, 1986, et Rigby et Collins, 2004).

Autres dépôts : H. walcotti (Resser et Howell, 1938) de la formation de Kinzers du Cambrien précoce de Pennsylvanie (voir Rigby, 1987).

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, de la zone à Bathyuriscus-Elrathina à la zone à Bolaspidella (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Schistes de Burgess et environs : Hazelia est particulièrement commun à la carrière Walcott, mais moins aux carrières Raymond et Collins sur la crête aux Fossiles. De nombreuses espèces sont présentes dans les couches à trilobites, les couches à tulipes (S7) et d’autres sites moins importants.

Autres dépôts : H. palmata Walcott, 1920 de la formation de Marjum du Cambrien moyen (Rigby et al., 1997).

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Dans son article sur les éponges des schistes de Burgess paru en 1920, Walcott a décrit sept espèces du genre Hazelia. La publication d’une nouvelle description du genre par Rigby en 1986 a entraîné l’ajout de deux nouvelles espèces et le retrait d’une espèce (H. mammillata, maintenant appelé Moleculospina mammillata). Rigby et Collins (2004) ont décrit une nouvelle espèce d’après de nouveaux spécimens recueillis par le Musée royal de l’Ontario.

Description

Morphologie :

Hazelia est morphologiquement très diversifié et comprend des espèces de grande taille et cupuliformes (H. palmata, H. crateria et H. luteria), des espèces allongées et coniques (H. conferta, H. grandis et H. obscura), des espèces ramifiées (H. delicatula et H. dignata) et des espèces à l’aspect de nodules ou de lobes (H. lobata et H. nodulifera). Bien que très différentes les unes des autres quant à leur forme générale, ces espèces possèdent la même microstructure. Leurs parois sont minces et composées de petits spicules simples réunis en groupes denses formant une structure maillée qui s’épanouit vers l’extérieur à la manière d’un plumeau. Elles sont percées de petits canaux assurant la circulation de l’eau. La base de chaque éponge était pourvue d’une petite structure de fixation.

Outre sa forme ouverte en bouclier, H. palmata se distingue par ses faisceaux rayonnants de spicules dépassant la marge d’au moins quelques millimètres.

Abondance :

Le genre Hazelia est très commun dans la carrière Walcott, où il représente 9,5 % de la faune (Caron et Jackson, 2008).

Taille maximum :
150 mm

Écologie

Mode de vie : Épibenthique, Sessile
Mode d'alimentation : Filtreur
Interprétations écologiques :

Hazelia était ancré au fond marin. Les particules de matière organique étaient extraites de l’eau lors de leur passage dans les canaux de sa paroi.

Références

CARON, J.-B. AND D. A. JACKSON. 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.

RIGBY, J. K. 1986. Sponges of the Burgess Shale (Middle Cambrian), British Columbia. Palaeontographica Canadiana, 2: 105 p.

RIGBY, J. K. 1987. Early Cambrian sponges from Vermont and Pennsylvania, the only ones described from North America. Journal of Paleontology, 61: 451-461.

RIGBY, J. K. L. F. GUNTHER AND F. GUNTHER. 1997. The first occurrence of the Burgess Shale Demosponge Hazelia palmata Walcott, 1920, in the Cambrian of Utah. Journal of Paleontology, 71: 994-997.

RIGBY, J. K. AND D. COLLINS. 2004. Sponges of the Middle Cambrian Burgess Shale and Stephen Formations, British Columbia. Royal Ontario Museum Contributions in Science (1): 155 p.

WALCOTT, C. D. 1920. Middle Cambrian Spongiae. Cambrian Geology and Paleontology IV. Smithsonian Miscellaneous Collections, 67(6): 261-365.

Autres liens :

Aucun