Les schistes de Burgess

Fieldospongia bellilineata

Éponge conique à squelette régulier ressemblant à un filet

Fieldospongia bellilineata (ROM 53602). Spécimen complet, de la base au sommet. Hauteur du spécimen = 55 mm. Spécimen humide, lumière polarisée. Mont Monarch.

© Musée Royal De L’ontario. Photo : Jean-Bernard Caron

Taxonomie:

Règne: Animal
Embranchement: Porifères
Assignation taxonomique d’ordre supérieur: Démosponges (Ordre : Monaxonida)
Nom d’espèce: Fieldospongia bellilineata
Remarques:

Fieldospongia est considéré comme un genre de démosponge primitif apparenté aux anthaspidellidés (Rigby, 1986). Les démosponges, qui comprennent les éponges de toilette, forment aujourd’hui la classe d’éponges la plus importante.

Nom du descripteur: Walcott
Date de la description : 1920
Étymologie :

Fieldospongia – de « Field », sommet montagneux (2 643 m) et petite ville proche de la crête aux Fossiles. Le mont Field a été baptisé par William Cornelius Van Horne, le président du Chemin de fer Canadien Pacifique, en l’honneur de Cyrus West Field, qui posa le premier câble télégraphique transatlantique; et du latin spongia, « éponge ».

bellilineata – du latin bellus, « charmant », et linea, « ligne », en fait référence à l’aspect linéaire du squelette de cette éponge.

Spécimens types : Holotype – USNM 66454 conservé au Musée national d’histoire naturelle de la Smithsonian Institution, Washington, D.C., États-Unis.
Autres espèces :

Schistes de Burgess et environs : aucune

Autres dépôts : aucune

Âge et Sites

Age :
Cambrien moyen, probablement de la zone à Glossopleura ou de la zone à Bathyuriscus-Elrathina (environ 505 millions d’années).
Sites principaux :

Talus nord-ouest du mont Stephen et du mont Monarch dans le parc national du Canada Kootenay.

Histoire de la recherche

Bref historique de la recherche :

Décrite en 1920 sous le nom de Tuponia bellilineata par Walcott dans sa monographie sur les éponges des schistes de Burgess, cette forme est aujourd’hui classée dans un genre distinct, Fieldospongia, établi par Rigby en 1986. Le seul spécimen connu à l’époque était considéré comme issu de la formation du mont Whyte (Walcott, 1920), juste au-dessous du talus nord-ouest du mont Stephen. Cette formation est plus ancienne que toutes les unités lithostratigraphiques des environs contenant des fossiles du type de ceux des schistes de Burgess et l’état de conservation du matériel qu’on y trouve n’est pas exceptionnel. L’examen du spécimen porte à croire qu’il est probablement originaire d’unités lithostratigraphiques plus jeunes renfermant des fossiles du type de ceux des schistes de Burgess (de la zone à Glossopleura à la zone à Bathyuriscus-Elrathina), qui sont connus dans cette région. Ce spécimen, vraisemblablement issu de sections plus élevées, a été trouvé à la base de pentes d’éboulis coïncidant avec les niveaux de la formation du mont Whyte. En 2004, Rigby et Collins ont décrit un deuxième spécimen recueilli au mont Monarch, sommet à la frontière du parc provincial du Mont-Assiniboine et du parc national du Canada Kootenay.

Description

Morphologie :

L’espèce est de forme conique et parcourue de petites rides horizontales. Les minces parois sont composées de faisceaux verticaux et horizontaux de spicules espacés également qui forment un squelette régulier à mailles rectangulaires. Les brins verticaux sont généralement plus apparents que les brins horizontaux. La base est relativement longue et étroite.

Abondance :

Fieldospongia est très rare. Seulement deux spécimens ont été découverts à ce jour.

Taille maximum :
55 mm

Écologie

Mode de vie : Épibenthique, Sessile
Mode d'alimentation : Filtreur
Interprétations écologiques :

Fieldospongia était ancré au fond marin. Les particules de matière organique étaient extraites de l’eau lors de leur passage dans les canaux de sa paroi.

Références

RIGBY, J. K. 1986. Sponges of the Burgess shale (Middle Cambrian), British Columbia. Palaeontographica Canadiana, 2: 105 p.

RIGBY, J. K. AND D. COLLINS. 2004. Sponges of the Middle Cambrian Burgess Shale and Stephen Formations, British Columbia. Royal Ontario Museum Contributions in Science (1): 155 p.

Autres liens :

Aucun