Home > Chaunograptus scandens
Chaunograptus scandens (ROM61106). Branche hérissée de part et d’autre de plusieurs petites thèques, à côté de l’arthropode Waptia fieldensis et de l’éponge Leptomitus lineatus. Longueur du spécimen = 14 mm. Spécimen humide, lumière directe (les deux images). Carrière Walcott.
© Musée Royal De L’ontario. Photos : Jean-Bernard Caron
Chaunograptus scandens (USNM83484) – Holotype. Plusieurs petites thèques sont visibles de chaque côté de plusieurs branches. Les structures filamenteuses associées à ce spécimen représentent des spicules de l’éponge Leptomitus lineatus. Longueur du spécimen = 25 mm. Spécimen sec, lumière directe (image de gauche); spécimen humide, lumière directe (image de droite). Carrière Walcott.
© Smithsonian Institution – Musée National D’histoire Naturelle. Photos : Jean-Bernard Caron
Cette espèce appartient à un groupe primitif de graptolites, les Dithécoïdes, groupe frère des dendroïdes et des graptoloïdes (Rickards et Durman, 2006).
Chaunograptus – du grec chaunos, « lâche » ou « vague », et graptos, « inscrit », en référence à l’aspect général de l’animal.
scandens – du latin scando, « grimper »; l’animal montait sur des éponges.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : plusieurs espèces de ce genre existaient au Cambrien (Rickards et Durman, 2006; Ruedemann, 1947).
Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.
Décrit par Ruedemann en 1931, Chaunograptus était classé à l’origine dans les hydroïdes (groupe maintenant considéré comme éteint), dans la classe des hydrozoaires (voir aussi Ruedemann, 1947), qui englobe aujourd’hui les méduses et les coraux. Il est maintenant établi, sur la foi de données probantes, que les graptolites forment un groupe primitif de ptérobranches au sein des hémichordés (voir Urbanek, 1986).
Chaunograptus scandens est un petit organisme colonial formé de plusieurs branches très fines et droites émergeant près de sa base. De part et d’autre de chaque branche se dressent, à intervalles réguliers, de courtes structures coniques (thèques).
La douzaine de spécimens trouvés à la carrière Walcott représentent seulement 0,021 % du total des spécimens recensés (Caron et Jackson, 2008).
À l’instar des formes modernes de rhabdopleuridés, Chaunograptus vivait probablement fixé aux substrats et se nourrissait en filtrant les particules de matière organique en suspension dans l’eau. D’après la description originale, Chaunograptus pourrait avoir monté sur l’éponge Leptomitus lineata (Tuponia lineata dans Ruedemann, 1931).
CARON, J.-B. AND D. A. Jackson, 2008. Paleoecology of the Greater Phyllopod Bed community, Burgess Shale. Palaeogeography, Palaeoclimatology, Palaeoecology, 258: 222-256.
RICKARDS, R. B. AND P. N. DURMAN, 2006. Evolution of the earliest graptolites and other hemichordates, p. 5-92. In M. G. Bassett and V. K. Deisler (eds.), Studies in Palaeozoic Palaeontology. National Museum of Wales Geological Series 25. National Museum of Wales, Cardiff.
RUEDEMANN, R. 1931. Some new Middle Cambrian fossils from British Columbia. Proceedings of the United States National Museum, 79: 1-25.
RUEDEMANN, R. 1947. Graptolites of North America. Geological Society of America Memoir, 19: 652.
URBANEK, A. 1986. The enigma of graptolite ancestry: lesson from a phylogenetic debate, p. 184-226. In A. Hoffman and M. H. Nitecki (eds.), Problematic Fossil Taxa (Oxford Monographs on Geology and Geophysics ° 5). Oxford University Press and Clarendon Press, Oxford.
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