Home > Burlingia hectori
Burlingia hectori (ROM 48449). Individu complet. Longueur du spécimen = 5,1 mm. Spécimen sec, lumière directe. Couches à trilobites sur le mont Stephen (site Burlingia).
© Musée Royal De L’ontario. Photo : Jean-bernard Caron
Burlingia hectori (ROM 48450). Individu presque complet (pointes pleurales brisées). Longueur du spécimen = 6 mm. Spécimen sec, lumière directe. Couches à trilobites sur le mont Stephen (site Burlingia).
© Musée Royal De L’ontario. Photo : Jean-Bernard Caron
Burlingia hectori (ROM 48463). Individu presque complet (champ préglabellaire brisé). Longueur du spécimen = 5,5 mm. Spécimen sec, lumière directe. Couches à trilobites sur le mont Stephen (site Burlingia).
© Musée Royal De L’ontario. Photo : Jean-Bernard Caron
Burlingia hectori (USNM 53418) – Lectotype. Spécimen presque complet (partie postérieure du pygidium manquant). Longueur du spécimen = 6 mm. Spécimen sec, lumière directe. Couches à trilobites sur le mont Stephen (site Burlingia).
© Smithsonian Institution – Musée National D’histoire Naturelle. Photo : Jean-Bernard Caron
Les trilobites sont des euarthropodes éteints, probablement des représentants de la lignée souche des mandibulés, qui regroupent les crustacés, les myriapodes et les hexapodes (Scholtz et Edgecombe, 2006).
Burlingia – d’après Lancaster Burling, alors à l’emploi du United States National Museum, qui a découvert les premiers spécimens sur le mont Stephen en 1907; la Commission géologique du Canada a également fait appel à Burling pour l’étude des dépôts sédimentaires et des fossiles du Cambrien dans les Rocheuses.
hectori – d’après sir James Hector, chirurgien et géologue de l’expédition Palliser (1857-1860), et protagoniste de l’histoire pour le moins douteuse qui aurait donné leur nom au col et à la rivière Kicking Horse.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : Burlingia ovata de la biote du Cambrien moyen en Chine; trois espèces de Schmalenseeia de la biote du début du Cambrien moyen au début du Cambrien supérieur, en Suède, en Chine, en Australie, en Sibérie, en Angleterre et à Terre-Neuve (Whittington, 1994).
Trouvé à l’origine en un seul endroit, tout juste au nord des couches à trilobites sur le mont Stephen; l’espèce a depuis été identifiée dans le biote du Cambrien moyen d’Öland, en Suède (ex-Burlingia laevis – voir Whittington, 1994).
Les trois premiers spécimens de cet étrange petit trilobite ont été découverts par Lancaster Burling alors qu’il accompagnait Charles Walcott lors de sa première visite du mont Stephen en 1907. Ils ont été nommés et décrits l’année suivante (Walcott, 1908a), et le plus beau spécimen a été illustré de nouveau dans le populaire article de Walcott (1908b) paru dans le Canadian Alpine Journal. La taille minuscule et la morphologie bizarre de Burlingia le distinguent d’emblée des autres trilobites, à l’exception d’un autre organisme minuscule, Schmalenseeia amphionura, du Cambrien supérieur suédois qui avait été décrit seulement cinq ans auparavant. On sait maintenant que les deux genres sont rares dans les faunes cambriennes de la planète. Malgré un réexamen approfondi des Burlingiidae (Whittington, 1994), ils restent difficiles à classer dans la phylogenèse actuelle des trilobites.
Parties dures: le plus grand des spécimens connus de Burlingia hectori du mont Stephen ne mesure que 8 mm; d’autres spécimens complets sont longs de 5 ou 6 mm. Les carapaces dorsales présentent des formes variées, de quasi circulaire à ovoïde allongé, et les spécimens semblent presque plats en raison de la distorsion mécanique et de la compression de l’exosquelette, qui est très mince. La forme du céphalon se situe entre un demi-circulaire et un triangle arrondi. Les angles génaux ne se terminent pas en pointe.
Burlingia a des sutures faciales propariales, c’est-à-dire que les deux branches de la suture sont en position antérieure par rapport à l’angle génal et qu’elles sont orientées obliquement vers l’avant, ce qui crée de petites joues libres trapézoïdales. La glabelle étroite, qui diminue progressivement vers l’avant, a très peu de relief en soi; elle se prolonge sur les deux tiers postérieurs de la mi-longueur du céphalon. Le croissant des lobes oculaires, qui est près de la glabelle, à mi-longueur du céphalon, est bordé de sutures propariales. Le thorax se compose de 14 segments, avec seulement une courbe légère qui amorce le rachis inférieur depuis des plèvres dépourvues de sillons. La courbe des plèvres qui se chevauchent s’accentue progressivement vers l’arrière; la dernière paire se prolonge directement vers l’arrière, au-delà de l’échancrure du minuscule pygidium à côtés parallèles.
Extrêmement rare, présent uniquement dans le site Burlingia sur le mont Stephen.
La minuscule taille adulte, la morphologie bizarre, l’exosquelette mince et la vaste répartition géographique des Burlingiidae suggèrent un mode de vie planctonique, mais cette hypothèse ne fait pas l’unanimité (Whittington, 1994); le mode de vie de Burlingia hectori demeure une énigme.
RASETTI, F. 1951. Middle Cambrian stratigraphy and faunas of the Canadian Rocky Mountains. Smithsonian Miscellaneous Collections, 116 (5): 1-277.
SCHOLTZ, G. AND G. D. EDGECOMBE. 2006. The evolution of arthropod heads: reconciling morphological, developmental and palaeontological evidence. Development Genes and Evolution, 216: 395-415.
WALCOTT, C. 1908a. Cambrian Geology and Paleontology I. Cambrian trilobites. Smithsonian Miscellaneous Collections, 53(2): 13-52.
WALCOTT, C. D. 1908b. Mount Stephen rocks and fossils. Canadian Alpine Journal, 1: 232-248.
WHITTINGTON, H. B. 1994. Burlingiids: small proparian Cambrian trilobites of enigmatic origin. Palaeontology, 37: 1-16.
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