Home > Ancalagon minor
Ancalagon minor (USNM57646) – Holotype (empreinte et contre-empreinte). À gauche, planche 22 de Walcott (1911) représentant une image retouchée du spécimen original (à l’envers) (figure 5). À droite, images du même spécimen présentant une tache foncée, probablement due à la présence de liquide s en décomposition à l’arrière du corps. Longueur du spécimen = 70 mm. Spécimen sec, lumière directe (en haut) et lumière polarisée (au centre et en bas). Carrière Walcott.
© Smithsonian Institution – Musée National D’histoire Naturelle. Photos : Jean-Bernard Caron
Ancalagon minor (USNM83939f). Spécimen complet dont on voit le tube digestif et de s détails de la partie antérieure (image du bas). Longueur du spécimen = 104 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (image du haut); spécimen humide, lumière directe (image du centre); spécimen humide, lumière polarisée (image du bas). Carrière Walcott.
© Smithsonian Institution – Musée National D’histoire Naturelle. Photo : Jean-Bernard Caron
Ancalagon appartient au groupe souche des vers priapuliens (Harvey et al., 2010; Wills, 1998).
Ancalagon – d’après Ancalagon le Noir, dragon du monde légendaire des écrits de Tolkien (Le Seigneur des anneaux, 1954; Le Silmarillion, 1977), en référence aux rangées de puissantes griffes du ver.
minor – du latin minor, « moindre », en référence à la petite taille de l’animal.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : aucune.
Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles.
Walcott (1911, 1931) a décrit et illustré plusieurs spécimens de cette espèce sous le nom d’Ottoia minor. Conway Morris (1977) a transféré l’espèce dans le genre Ancalagon et l’a redécrite comme un ver priapulien primitif. Des études plus récentes ont montré qu’elle fait partie du groupe souche des vers priapuliens (Harvey et al., 2010; Wills, 1998).
Le corps tubulaire de ce ver, qui peut atteindre 11 cm de long, comprend un tronc constitué de fins anneaux et une pièce buccale antérieure éversible appelée proboscide. Le proboscide porte à l’avant de fortes griffes et, à l’arrière, des griffes plus petites pointées vers l’arrière. Le tronc est couvert de fines soies, l’intestin est droit, et l’anus est en position terminale.
Espèce rare; moins de 20 spécimens ont été découverts.
Avec son corps tubulaire bien adapté au fouissage, Ancalagon se servait probablement de ses griffes pour se propulser dans la boue. Les fortes griffes à l’avant du proboscide indiquent un mode d’alimentation carnivore.
CONWAY MORRIS, S. 1977. Fossil priapulid worms. Special Papers in Palaeontology, 20: 1-95.
HARVEY, T. H. P., X. DONG AND P. C. J. DONOGHUE. 2010. Are palaeoscolecids ancestral ecdysozoans? Evolution & Development, 12(2): 177-200.
WALCOTT, C. 1911. Cambrian Geology and Paleontology II. Middle Cambrian annelids. Smithsonian Miscellaneous Collections, 57(5): 109-145.
WALCOTT, C. 1931. Addenda to descriptions of Burgess Shale fossils. Smithsonian Miscellaneous Collections, 85(3): 1-46.
WILLS, M. A. 1998. Cambrian and Recent disparity: the picture from priapulids. Paleobiology, 24(2): 177-199.
Aucun