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Amplectobelua stephenensis (ROM59492) – Holotype. Pince isolée. Longueur du spécimen = 51 mm. Couches à tulipes du mont Stephen (S7).
© Musée Royal De L’ontario. Photo : Jean-Bernard Caron
Amplectobelua stephenensis (ROM 59495). Pince isolée. Longueur du spécimen = 50 mm. Couches à tulipes du mont Stephen (S7).
© Musée Royal De L’ontario. Photos : Jean-Bernard Caron
Amplectobelua est un anomalocaride. Les anomalocarides ont été considérés comme un taxon basal des euarthropodes de la lignée souche (p. ex., Daley et al.,2009), un taxon basal des arthropodes chélicérates (p. ex., Chen et al., 2004) et un groupe-frère des arthropodes (p. ex., Hou et al., 2006).
Amplectobelua – du latin amplecto, « étreindre », et belua, « monstre ».
stephenensis – d’après le mont Stephen (3 199 m), pic dans le parc national du Canada Yoho, où les spécimens ont été recueillis. Le mont Stephen a été nommé en 1886 en l’honneur de George Stephen, premier président du Chemin de fer Canadien Pacifique.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : Amplectobelua symbrachiata de la faune de Chengjiang en Chine.
Couches à tulipes (S7) du mont Stephen.
Les spécimens de Chengjiang ont d’abord été qualifiés d’« animal anomalocaride 2 » (Chen et al., 1994), puis ont été formellement identifiés en tant qu’Amplectobelua symbrachiata (Hou et al., 1995). L’espèce Amplectobelua stephenensis des schistes de Burgess a été décrite d’après six spécimens d’appendices isolés des collections du Musée royal de l’Ontario (Daley et Budd 2010).
Amplectobelua stephenensis est connu d’après des appendices isolés constitués de 12 segments et dotés d’épines ventrales appariées à partir du deuxième segment jusqu’au neuvième. La taille des appendices varie entre 2,8 et 5,1 cm. Le podomère le plus proche porte une paire de grandes épines, qui s’étendent sur presque toute la longueur de l’appendice. Les trois segments distaux portent également des épines dorsales appariées, longues et courbées vers l’extrémité de l’appendice. Aucun spécimen complet d’A. stephenensis n’a été trouvé, mais sa morphologie serait similaire à celle d’A. symbrachiata et Anomalocaris, avec des palettes natatoires sur un corps aplati dorso-ventralement et une tête présentant des pièces buccales circulaires et des yeux pédonculés (Chen et al., 1994).
Six spécimens d’Amplectobelua provenant d’un seul site, les couches à tulipes (S7) du mont Stephen, ont été décrits.
Amplectobelua est considéré comme un prédateur, d’après la morphologie de ses appendices frontaux. Le grand degré de mobilité de l’appendice divisé en nombreux segments et des épines ventrales appariées suggère que les appendices frontaux étaient idéaux pour saisir et manipuler des proies. Mis en opposition contre les endites proximales, les podomères distaux auraient servi à attraper les proies d’un mouvement de ciseaux. Comme d’autres anomalocarides, Amplectobelua disposait d’un corps hydrodynamique et nageait à travers la colonne d’eau en faisant onduler ses palettes latérales pour se propulser vers l’avant.
CHEN, J. Y., L. RAMSKÖLD AND G. Q. ZHOU. 1994. Evidence for monophyly and arthropod affinity of Cambrian giant predators. Science, 264: 1304-1308.
CHEN, J. Y., D. WALOSZEK AND A. MAAS. 2004. A new ‘great-appendage’ arthropod from the Lower Cambrian of China and homology of chelicerate chelicerae and raptorial antero-ventral appendages. Lethaia, 37: 3-20.
DALEY, A. C., G. E. BUDD, J.-B. CARON, G. D. EDGECOMBE AND D. COLLINS. 2009. The Burgess Shale anomalocaridid Hurdia and its significance for early euarthropod evolution. Science, 323: 1597-1600.
DALEY, A. C. AND G. E. BUDD. 2010. New anomalocaridid appendage from the Burgess Shale, Canada. Palaeontology, 53: 721-738
HOU, X., J. BERGSTRÖM AND P. AHLBERG. 1995. Anomalocaris and other large animals in the Lower Cambrian Chengjiang fauna of Southwest China. GFF, 117: 163-183.
HOU, X., J. BERGSTRÖM AND Y. JIE. 2006. Distinguishing anomalocaridids from arthropods and priapulids. Geological Journal, 41: 259-269.
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