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Odontogriphus omalus












Reconstitution 3D d’Odontogriphus omalus.
MODÈLE 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO
Modèle 3D d’Odontogriphus omalus.
MODÈLE 3D DE PHLESCH BUBBLE © MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO
Reconstitution 3D d’Odontogriphus omalus.
© MARIANNE COLLINS
Odontogriphus omalus (ROM 57712). Plus grand spécimen connu de l’espèce (partie frontale en haut), reposant sur de grands feuillets de la cyanobactérie Morania confluens. Longueur du spécimen = 125 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (image de gauche); spécimen humide, lumière polarisée (image de droite). Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Odontogriphus omalus (ROM 57716). Spécimen partiel avec sa radula (en haut) composée de trois rangées de dents. Longueur du spécimen = 46 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (image de gauche); spécimen humide, lumière directe (image de droite). Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Odontogriphus omalus (ROM 57718). Spécimen complet avec sa radula (en haut) et une rangée ingérée de dents, vraisemblablement tombées, à l’arrière du corps. Longueur du spécimen = 58 mm. Spécimen sec, lumière directe (images de gauche et de droite); spécimen humide, lumière polarisée (image au centre). Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Odontogriphus omalus (ROM 57720) – Empreinte et contre-empreinte. Spécimen complet avec sa radula (en haut) et ses branchies le long du pied, plus distinctes sur l’empreinte. Longueur du spécimen = 110 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (images d’extrême gauche et de centre droit); spécimen humide, lumière polarisée (images de centre gauche et d’extrême droite). Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Odontogriphus omalus (ROM 57721). Spécimen complet montrant les branchies ainsi que le tracé et le contenu du tube digestif. Longueur du spécimen = 78 mm. Spécimen sec, lumière directe (image de gauche); spécimen sec, lumière polarisée (image au centre); spécimen humide, lumière directe image de droite. Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Odontogriphus omalus (ROM 57723) – Empreinte et contre-empreinte. Spécimen complet comprimé longitudinalement, avec des plis dans la région du pied, plus distincts sur l’empreinte. Longueur du spécimen = 70 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (images d’extrême gauche et de centre droit); spécimen humide, lumière polarisée (images de centre gauche et d’extrême droite). Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Odontogriphus omalus (ROM 57724) – Empreinte et contre-empreinte. Spécimen complet avec ses branchies, plus distinctes sur l’empreinte. Longueur du spécimen = 76 mm. Spécimen humide, lumière polarisée. Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Odontogriphus omalus (ROM 57725) – Empreinte et contre-empreinte. Spécimen avec ses branchies et ses organes internes. Longueur du spécimen = 78 mm. Spécimen sec, lumière polarisée. Carrière Walcott.
© MUSÉE ROYAL DE L’ONTARIO. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Odontogriphus omalus (USNM 196169) – Holotype, (empreinte et contre-empreinte). Spécimen partiel avec sa radula (en haut). Longueur du spécimen = 46 mm. Spécimen sec, lumière polarisée (images de gauche); spécimen humide, lumière polarisée (images de droite). Carrière Walcott.
© SMITHSONIAN INSTITUTION – MUSÉE NATIONAL D’HISTOIRE NATURELLE. PHOTOS : JEAN-BERNARD CARON
Taxonomie:
Odontogriphus est un membre primitif du groupe souche des mollusques (Caron et al., 2006; Sigwart et Sutton, 2007) ou un membre du groupe souche des lophotrochozoaires, lesquels incluent les mollusques, les annélides et les brachiopodes (Conway Morris et Caron, 2007). Une relation avec les annélides a été évoquée (Butterfield, 2006), mais elle semble moins probable (Caron et al., 2007).
Odontogriphus – du grec odontos, « dent », et griphos, « énigme », en référence au caractère incertain des affinités de l’organisme.
omalus – du grec homalos, « plat », en référence à la forme aplatie de l’animal.
Schistes de Burgess et environs : aucune.
Autres dépôts : aucune.
Âge et Sites
Carrière Walcott sur la crête aux Fossiles; couches à tulipes (S7) sur le mont Stephen.
Histoire de la recherche
Le premier spécimen connu, récolté par Walcott entre 1909 et 1924, n’a été étudié que plus de cinquante ans plus tard. Conway Morris a « redécouvert » l’empreinte et la contre-empreinte de ce spécimen dans différentes parties de la collection de Walcott et l’a décrit en 1976 sous le nom d’Odontogriphus omalus. Les affinités phylogénétiques d’Odontogriphus sont demeurées obscures jusqu’à ce que le Musée royal de l’Ontario découvre 189 nouveaux spécimens entre 1990 et 2000, ce qui a permis de réexaminer en profondeur l’animal (Caron et al., 2006).
Description
Cet animal au corps entièrement mou, ovoïde et comprimé dorso-ventralement, peut atteindre 125 mm de long et 43 mm de large. L’avant et l’arrière du corps sont semi-circulaires et de mêmes dimensions. La bouche, en position ventrale, consiste en une radula à deux rangées de dents primaires. Entre l’arrière de la bouche et l’extrémité postérieure du corps se trouve un pied musculaire entouré de branchies (ou cténidies), sauf à l’avant. La surface dorsale est lisse et dépourvue d’écailles, d’épines ou de plaques. L’intérieur du corps contient un grand estomac, conservé, et un intestin étroit et rectiligne débouchant sur un anus subterminal.
La plupart des spécimens proviennent de la carrière Walcott, où Odontogriphus représente 0,42 % de la faune (Caron et Jackson, 2008). Un spécimen a été trouvé au mont Stephen (site S7).
Écologie
La présence d’une radula permet de penser qu’Odontogriphus était un brouteur qui utilisait ses dents pour prélever et ingérer sa nourriture. Les ondes locomotrices générées par le grand pied musculaire lui permettaient vraisemblablement de ramper sur les fonds marins. Odontogriphus pourrait avoir brouté les amas en feuillets de la cyanobactérie Morania, car les deux organismes ont souvent été trouvés ensemble dans les mêmes couches fossilifères.
Références
BUTTERFIELD, N. J. 2006. Hooking some stem-group “worms”: fossil lophotrochozoans in the Burgess Shale. BioEssays, 28: 1161-1166.
CARON, J.-B., A. H. SCHELTEMA, C. SCHANDER AND D. RUDKIN. 2006. A soft-bodied mollusc with radula from the Middle Cambrian Burgess Shale. Nature, 442: 159-163.
CARON, J.-B., A. H. SCHELTEMA, C. SCHANDER AND D. RUDKIN. 2007. Reply to Butterfield on stem-group « worms: » fossil lophotrochozoans in the Burgess Shale. BioEssays, 29: 200-202.
CONWAY MORRIS, S. 1976. A new Cambrian lophophorate from the Burgess Shale of British Columbia. Palaeontology, 19: 199-222.
SIGWART, J. D. AND M. D. SUTTON. 2007. Deep molluscan phylogeny: synthesis of palaeontological and neontological data. Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 274: 2413-2419.
http://www.nature.com/nature/journal/v442/n7099/full/nature04894.html